Macron célèbre Jeanne d'Arc : une nouvelle provoc' ?
[Mis à jour le 6 mai 2016 à 23h15] Un pas de plus vers la présidentielle ? Décidément, Emmanuel Macron devient de plus en plus dérangeant... Et pas que pour le Parti socialiste. Le ministre de l'Économie présidera dimanche 8 mai 2016 les fêtes de Jeanne d'Arc à Orléans. "La volonté du ministre, c'est de renouer avec le discours républicain face à l'extrême droite qui s'est approprié l'image de Jeanne d'Arc", explique notamment son entourage sur le site de France 3 région. Et d'ajouter : "La figure de Jeanne d'Arc, personne ne peut se l'approprier, pas plus qu'on ne peut s'approprier la République."
Depuis le 8 mai 1429, date à laquelle la pucelle libéra Orléans des Anglais, la ville célèbre Jeanne d'Arc qui mit alors fin à sept mois de siège. Longtemps récupérée par le Front national et les souverainistes, l'histoire de la pucelle semble désormais intéresser le ministre de l'Économie. Selon Europe 1, "si Emmanuel Macron veut s'appuyer sur Jeanne d'Arc, c'est pour s'identifier à cette héroïne de l'Histoire de France en expliquant qu'elle est comme lui, de droite et de gauche." Symbole de la justice, mais également de l'unité nationale, à travers sa récupération de la figure de Jeanne d'Arc, c'est semble-t-il un nouvel électorat qui semble dans le viseur d'Emmanuel Macron.
Et certains l'ont bien compris. En démontre le boycott partiel du défilé du 8 mai annoncé mardi après-midi par cinq politiques dans un communiqué. Les députés Marianne Dubois, Jean-Pierre Door et Claude de Ganay ainsi que les sénateurs Eric Doligé et Jean-Noël Cardoux "honoreront le défilé des militaires, des forces de police, de gendarmerie et des pompiers", mais ils s'éclipseront par la suite pour ne pas suivre Emmanuel Macron pour le cortège commémoratif. "Moi, j'aime bien la personnalité d'E. Macron mais nous ne souhaitons pas l'accompagner pour ce qu'il représente : un ministre qui met la France dans un tel état !", a notamment déclaré le sénateur Eric Doligé à France Bleu.
VIDEO. Chez les Le Pen, à chacun sa Jeanne d'Arc le 1er mai