Emmanuel Macron candidat : à Strasbourg, toujours pas d'annonce, mais un début de programme
[Mis à jour le 4 octobre 2016 à 23h47] Emmanuel Macron n'est toujours pas officiellement candidat à l'élection présidentielle. Pourtant, tout est en place. Il a quitté le gouvernement, lancé son mouvement politique "En Marche !" et choisi un QG dans la tour Montparnasse à Paris. Il ne reste plus qu'à… Et si ce mardi 4 octobre, Emmanuel Macron n'a pas encore clairement affirmé être candidat, il semblerait tout de même qu'il ait franchi un pas de plus vers la présidentielle 2017. L'ex-ministre de l'Economie était en effet à Strasbourg pour présenter son "diagnostic de la France". Un diagnostic qui avait comme un arrière-goût de programme. De nombreux "Macron président" se sont d'ailleurs fait entendre au cours de l'événement.
Au meeting d'@EmmanuelMacron, on croise les députés PS Erhel, Castaner, Bridey, Ferrand, Boudié... et l'écolo Pascal Durand est annoncé
— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 4 octobre 2016
Une stratégie bien rodée ?
"La stratégie consiste à faire en sorte que sa candidature devienne une évidence. Il faut que l'idée s'impose d'elle-même", confie un proche au Figaro. Emmanuel Macron s'est donc présenté à 19 heures devant 700 sympathisants réunis au Palais de la musique et des congrès de Strasbourg. Officiellement, l'ancien ministre a présenté la conclusion qu'il a tirée de l'opération de proximité menée par ses équipes de marcheurs. 25 000 questionnaires ont en effet été analysés pour en tirer "les mots des Français", soit la façon dont ces derniers voient la situation du pays et leurs préoccupations. Emmanuel Macron avait par ailleurs déclaré mardi matin, à son arrivée à Strasbourg, qu'il conclurait la soirée sur "la vie engagée", "sur les conditions du renouveau démocratique et d'un nouveau partage démocratique que nous voulons porter".
"Quand la politique nest plus une mission mais une profession, les responsables politiques ne sont plus des engagés mais des intéressés." pic.twitter.com/l82iS71rJm
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 4 octobre 2016
Il semblerait que ce soit chose faite. Et ce n'est pas sans entacher ses éventuels concurrents à la présidentielle, si jamais il se présente, qu'Emmanuel Macron a développé ses fameuses "conditions du renouveau démocratique". "Quand la politique n'est plus une mission, mais une profession, les responsables politiques ne sont plus des engagés, mais des intéressés", a-t-il tout d'abord lancé, comme pour donner le ton à ce qui allait suivre. De leur côté, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou encore François Fillon en ont clairement pris pour leur grade. "Le retour n'est pas un droit en politique", a en effet déclaré le leader de "En Marche !". Et d'ajouter, comme pour enfoncer le clou : "Peut-on imaginer présider aux destinées du pays quand on a délibérément dépassé le plafond des dépenses de sa campagne". Avant de conclure : "Rien ne pourra nous arrêter."