Jean-Michel Baylet accusé de "violences graves" et d'avoir "acheté le silence de sa victime"

Jean-Michel Baylet accusé de "violences graves" et d'avoir "acheté le silence de sa victime" Jean-Michel Baylet a été violemment attaqué ce mardi par la députée Isabelle Attard à l'Assemblée nationale. En cause ? "Vous l'avez frappée, au visage, à plusieurs reprises, monsieur le ministre", a lancé l'accusation. Explications...

[Mis à jour le 11 octobre 2016 à 23h26] Isabelle Attard avait été propulsée au coeur de l'actualité en juin dernier, lorsqu'elle avait dénoncé des comportements de harcèlement sexuel à son égard de la part de l'écologiste Denis Baupin. Elle avait porté plainte contre lui pour harcèlement sexuel, jeudi 2 juin 2016. Ce mardi 11 octobre, la députée du Calvados a fait sensation en interpellant le ministre Jean-Michel Baylet, à l'Assemblée nationale, en revenant sur une affaire classée sans suite en février 2002. L'élue écologiste accuse directement l'ancien patron des Radicaux de gauche de violences sexuelles sur son ancienne attachée parlementaire : "Voici ce qu'elle a déclaré : elle était à votre domicile, lorsque vous l'avez frappée, au visage, à plusieurs reprises, monsieur le ministre. Vous avez enfermé votre collaboratrice chez vous, et vous l'avez contrainte, sous la menace de nouveaux coups, à rédiger sous [votre] dictée une lettre de démission. Vous avez chassé votre collaboratrice de chez vous, en pleine nuit, entièrement dévêtue et pieds nus, monsieur le ministre".

Buzzfeed, qui avait révélé, en mars dernier, l'accusation de son ancienne collaboratrice, affirme qu'une "transaction secrète" a été passée "avec la victime pour éviter toutes suites". La députée Isabelle Attard a également fait sienne cette version des faits : "Vous étiez patron de presse, vous connaissez le délai de trois mois pour les attaquer en diffamation. Vous avez choisi le silence, face à ces informations qui dérangent. Aucun innocent n'aurait choisi de se taire. Par votre silence, vous reconnaissez être l'auteur de violences graves commises sur votre collaboratrice, monsieur le ministre". Et d'ajouter : "Certes vous ne serez jamais condamné, puisque vous avez acheté le silence de votre victime".

L'intervention d'Isabelle Attard a eu lieu en plein débat sur le projet de loi de Développement et de Protection des territoires de montagne. La parlementaire, rappelée à l'ordre par la présidente de séance, a tenu à conclure son propos. Le ministre lui a rapidement répondu : "On peut tout romancer, mais il y a eu une instruction judiciaire dans cette affaire et elle a été classée sans suite. Le procureur de la République n'aurait jamais classé si les choses s'étaient déroulées comme vous l'avez dit".