Mort de Gérard Collomb : Emmanuel Macron se rendra aux obsèques mercredi

Mort de Gérard Collomb : Emmanuel Macron se rendra aux obsèques mercredi Le président de la République a annoncé qu'il serait présent aux obsèques de Gérard Collomb, mercredi 29 novembre. L'ancien maire de Lyon est décédé samedi 25 novembre des suites d'un cancer.

[Mis à jour le 26 novembre à 20h39] Emmanuel Macron se rendra à Lyon pour les obsèques de Gérard Collomb, mercredi 29 novembre, a appris BFMTV auprès de l'Élysée. L'ancien maire de Lyon et ministre de l'Intérieur est décédé samedi 25 novembre des suites d'un cancer de l'estomac. dans un communiqué adressé par l'Élysée, le président de la République a salué "avec chagrin la mémoire d'un ami cher, d'un maire qui voua ses talents exceptionnels de dialogue et d'imagination pour bâtir une ville à son image, d'un homme d'État qui incarnait l'ascension et l'autorité républicaines". Gérard Collomb avait été le premier ministre de l'Intérieur d'Emmanuel Macron, entre mai 2017 et octobre 2018 lors de son premier mandat.

À 76 ans, le "baron" de la capitale des Gaules est décédé "au cours d'une courte période de coma ", a précisé sa femme qui a également tenu a rappeler que Gérard Collomb "a souhaité, lorsqu'il est devenu évident que sa maladie ne pourrait être améliorée par un quelconque traitement anticancéreux, bénéficier d'une sédation profonde qui lui a permis de s'éteindre paisiblement auprès des siens". Ses obsèques auront lieu à la cathédrale Saint-Jean de Lyon, mercredi, à 11 heures. D'ici là, les Lyonnais qui le souhaitent pourront se recueillir près de son cercueil, installé à l'hôtel de ville.

Son état de santé s'était considérablement dégradé ces derniers jours, et il avait été pris en charge par le service d'oncologie de l'hôpital de Lyon Sud. De nombreuses personnalités, à commencer par Emmanuel Macron, ont rendu hommage à l'ancien ministre. Le président de la République a parlé d'"un homme d'État qui incarnait l'ascension et l'autorité républicaines".

Les hommages politiques

Dans un communiqué, le couple Macron a salué "avec chagrin, la mémoire d'un ami cher, d'un maire qui voua ses talents exceptionnels de dialogue et d'imagination pour bâtir une ville à son image, d'un homme d'État qui incarnait l'ascension et l'autorité républicaines". Une position partagée par la Première ministre Élisabeth Borne : "Infatigable serviteur de l'État, républicain, compagnon de la première heure du Président : Gérard Collomb a servi les Français toute sa vie, comme maire de Lyon, comme ministre de l'Intérieur. Nous perdons un grand homme."

Membre du Parti socialiste depuis sa création en 1969, Gérard Collomb fut l'un des premiers à suivre Emmanuel Macron avant l'élection présidentielle de 2017. Et François Hollande d'écrire dans un communiqué : "Il contribua à la refondation du PS avec François Mitterrand puis Pierre Mauroy. Il pensait poursuivre son engagement social-démocrate en choisissant de marcher sur un autre chemin."

Affaibli politiquement par l'affaire Benalla "difficile à vivre", selon lui, ce "fidèle parmi les fidèles" avait démissionné avec fracas en octobre 2018 de son poste de ministre de l'Intérieur pour reprendre ses fonctions à Lyon, qu'il avait cédées à deux de ses lieutenants. Ses successeurs à la place Beauvau lui ont également rendu hommage : "Le ministère de l'Intérieur et les forces de l'ordre perdent un grand ministre et un grand défenseur de leurs actions. Gérard Collomb aura été un grand serviteur de l'intérêt général et marquera l'Histoire de la place Beauvau", a écrit Gérald Darmanin sur X. De son côté, Christophe Castaner a parlé d'un "homme de terrain et de conviction, acteur du dépassement politique, engagé au service de la France et du ministère de l'Intérieur, [qui] a su inspirer et écrire une nouvelle page pour le pays".

Le Sénat lui a rendu hommage samedi soir en observant un moment de recueillement.

Lyon, sa ville

"Cette ville, j'ai mis vingt ans à la conquérir, vingt ans à la transformer, on ne la quitte pas comme ça", a-t-il dit en 2020 pendant une campagne électorale marquée par son alliance avec la droite entre les deux tours. En froid avec la Macronie, dont il dénonce le "manque d'humilité", critiqué à gauche où on l'accuse de dérive droitière pour sa loi antiterroriste et son projet de loi asile/immigration, il se voit finalement repoussé sur les bancs de l'opposition municipale par les Verts qui ont remporté à la fois la mairie et la métropole de Lyon, dont Gérard Collomb fut le premier président entre 2015 et 2017.

Le baron lyonnais avait disparu de la scène politique locale depuis qu'il avait lui-même annoncé sa maladie. À la tête de la ville, cet ancien professeur agrégé de lettres classiques a transformé Lyon avec l'aménagement des berges du Rhône et des quais de la Saône, ainsi que la construction de l'éco-quartier de La Confluence, situé au sud de la ville. Les Lyonnais lui doivent également le musée des Confluences et la "skyline" de la ville avec les tours Incity et Oxygène. Mais aussi Les Nuits sonores, festival musical incontournable de la scène électronique, ainsi que les illuminations de la traditionnelle Fête des lumières.