A quoi va servir le "conseil présidentiel scientifique", nouveau "machin" lancé par Emmanuel Macron

A quoi va servir le "conseil présidentiel scientifique", nouveau "machin" lancé par Emmanuel Macron Avec le conseil présidentiel scientifique, Emmanuel Macron souhaite se doter d'un conseil "permanent" qui pourrait le conseiller et l'aviser sur les enjeux de la science. Il a présenté son ambition, jeudi 7 décembre.

De Gaulle critiquait en sont temps les "machins", ces organismes et organisations - à commencer par l'Otan - 
qui interfèrent avec le pouvoir. Jeudi 7 décembre, Emmanuel Macron en a lancé un nouveau : le "conseil présidentiel de la science", qui "n'a pas vocation à avoir le rôle que le conseil scientifique a joué pendant l'épidémie de Covid-19", a assuré le président, selon des propos rapportés par Le Monde. Le comité de ce conseil sera composé d'une dizaine de chercheurs. Ce conseil sera différent du conseil scientifique puisque ses décisions ne seront pas rendues publiques et seront diffusées au président de la République. Il a pour modèle le "President's Council of Advisors on Science and Technology", qui conseille le président des États-Unis sur la science et la technologie, et du "Council for Science and Technology", qui aiguille le Premier ministre au Royaume-Uni, précise TF1.

Au plus haut niveau, ce conseil a pour objectif d'aider le président "dans l'orientation, l'alerte et le suivi des décisions prises", indique Le Monde. Il doit l'éclairer sur différents sujets scientifiques et sur des enjeux d'avenir. Il doit aussi donner de la visibilité à la recherche. "L'objectif de ce Conseil est d'aider à rapprocher les scientifiques et les politiques", a indiqué Claire Mathieu, l'une des membres du conseil présidentiel de la science, dans une interview au Figaro.

Deux prix Nobel et des scientifiques primés

Parmi les membres de ce conseil présidentiel scientifique figurent deux prix Nobel, Alain Aspect (physique, 2022), Alain Tirole, (économie, 2014), mais aussi le mathématicien Hugo Duminil-Copin, Médaille Fields 2022, Aude Bernheim, chercheuse en microbiologie à l'Inserm, l'oncologue Fabrice André, directeur de la recherche à l'Institut Gustave-Roussy, ou encore l'écologue Sandra Lavorel, médaille d'or 2023 du CNRS. Selon Le Figaro, Claire Mathieu, chercheuse en informatique et en mathématiques, Pierre-Paul Zalio, président du Campus Condorcet, Lucien Bely historien et membre de l'Institut de France et de l'Académie des sciences morales et politiques, Pascale Senellart physicienne et la philosophe Claudine Tiercelin sont aussi membres de ce conseil présidentiel de la science. Le conseil n'aura pas de président et l'Élysée souhaite que son format soit "efficace, pour que le président ait en direct les avis et les retours des chercheurs pour certaines priorités scientifiques ", précise Le Monde.

Pour José-Alain Sahel, ophtalmologiste, membre du conseil présidentiel de la science, cet organe va permettre aux chercheurs de s'exprimer. "On ne peut pas être juste en train de dire 'ça ne marche pas' et quand on vous demande votre avis, ne pas le donner", affirme-t-il auprès de franceinfo. Il ne se prononce toutefois pas encore sur l'utilité du conseil. "On le saura sans doute beaucoup plus tard", avance-t-il prudemment.