Loi immigration : et maintenant, que compte faire le gouvernement ?

Loi immigration : et maintenant, que compte faire le gouvernement ? Invité lundi soir sur le plateau du 20 Heures de TF1, Gérald Darmanin a évoqué les différents scénarios qui s'offrent désormais à l'exécutif après le rejet de la loi immigration.

C'est le pire scénario qui pouvait se produire, celui que même Gérald Darmanin ne semblait pas croire possible. Et pourtant, lundi 11 décembre 2023, après un suspense digne d'une série à succès de Netflix, la motion de rejet déposée par les écologistes a été adoptée de justesse, avec 270 voix pour et 265 contre. Un coup dur pour l'exécutif, un véritable "échec" pour Gérald Darmanin qui a donné sa démission dans la foulée au président Emmanuel Macron, qui lui a refusée.

Sur le plateau du 20 Heures de TF1 lundi soir, celui qui reste donc ministre de l'Intérieur est revenu sur les trois scénarios désormais possibles, alors qu'il devait ensuite se rendre à une réunion de crise à Matignon où la Première ministre, Élisabeth Borne, réunissait les différents ministres concernés par le projet de loi immigration ainsi que le président de la Commission des lois, Sacha Houlié, le rapporteur général du texte, Florent Boudié, et les présidents de groupes de la majorité. "Ce texte va continuer son chemin institutionnel", a d'emblée posé le locataire de Beauvau face à Gilles Bouleau, semblant rapidement écarter l'une des "trois possibilités" qui s'offrent au gouvernement. 

En effet, alors qu'il évoquait l'option d'un retrait du texte, Gérald Darmanin s'est empressé d'ajouter que "des mesures fortes pour les policiers, les gendarmes, pour la protection des Français doivent être prises dans un texte de fermeté qui, notamment, vise à expulser les étrangers délinquants". Et de renchérir : "On voit assez de drames pour ne pas prendre nos responsabilités." Resterait donc deux options pour l'exécutif : "une nouvelle lecture au Sénat" ou l'envoi direct du "texte dans ce qu'on appelle la commission mixte paritaire", qui réunit sept députés et sept sénateurs dont l'objectif est de trouver un accord. Lundi, en début de soirée, les deux possibilités semblaient sur la table. "Nous verrons ce que nous déciderons", a ainsi déclaré le ministre de l'Intérieur, précisant au passage que "le président de la République [leur] a demandé de trouver cette ligne de crête pour faire adopter des mesures fortes".