Olivier Véran, tête de liste de Renaissance aux européennes ?
Après quatre ans au gouvernement, Olivier Véran a confié son double portefeuille de porte-parole et de ministre délégué au Renouveau démocratique à Prisca Thevenot ce vendredi. Son départ n'était pourtant pas prévisible, lui qui est toujours resté fidèle à la ligne d'Emmanuel Macron, jusque dans la défense de la controversée loi immigration. Et si l'ancien ministre était en fait attendu sur un autre front ? Il pourrait bien prendre la tête de la liste de Renaissance aux élections européennes en juin prochain.
L'eurodéputé Stéphane Séjourné était jusqu'alors présenté comme le favori pour mener la liste macroniste. Mais depuis la nomination de ce dernier au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, c'est le nom d'Olivier Véran qui circule. Encore relativement populaire, Véran est bien connu du grand public depuis son passage au ministère de la Santé pendant la crise sanitaire du Covid-19. Comme Stéphane Séjourné, il est issu des rangs de la gauche.
"J'aime la politique comme les marins sont appelés par les mers"
En quittant son ministère, Olivier Véran n'a d'ailleurs pas manqué de réaffirmer ses "convictions sociales-démocrates, humanistes, européennes, résolument progressistes." Dans son discours de départ, l'ancien porte-parole semblait déterminé à poursuivre sa carrière : "J'aime la politique comme les marins sont appelés par les mers, j'aime l'action publique comme j'ai chéri la médecine, j'aime la France, ce petit cœur battant du monde, et par-dessus tout j'aime les Français", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il avait "hâte d'aller plus loin à leurs côtés."
Véran a enfin réaffirmé le "cap qui ne cessera jamais de [l]e guider : continuer à affronter le populisme, l'extrême droite, qui sont un poison pour notre pays et notre démocratie." Une allusion au Rassemblement national, loin en tête dans les sondages pour les européennes ?
A moins que d'autres ambitions ne l'anime : "Je redeviens dans quelques semaines député de ma magnifique circonscription urbaine et montagneuse de Grenoble et de la proche vallée du Grésivaudan", a-t-il ainsi rappelé. Certains médias grenoblois lui prêtent également des envies pour les municipales 2026.