Les Républicains montent au créneau face à la colère des agriculteurs

Les Républicains montent au créneau face à la colère des agriculteurs Face à la colère des agriculteurs, Les Républicains montent au créneau et déposent ce vendredi 26 janvier une proposition de loi qui obligerait une réciprocité des normes entre vendeurs et importateurs.

Face à la mobilisations des agriculteurs en colère, Antoine Vermorel-Marques, député LR de la Loire, a déposé ce vendredi 26 janvier une proposition de loi dont l'objectif est d'imposer une réciprocité des normes pour empêcher une concurrence déloyale entre les produits des agriculteurs français et ceux venant de l'étranger. Si des sanctions contre ce phénomène existent déjà dans la loi EGalim, "l'article de 44 de la loi EGalim est inopérant (...) il cible les vendeurs et non les importateurs", affirme le député dans une interview accordée au Figaro.

Interdire les importations qui ne respectent pas les normes

L'utilisation par les agriculteurs français de pesticides interdits est passible de 6 mois de prison, 150 000 euros d'amende et 10% de son chiffre d'affaires. Cette proposition de loi permettrait d'appliquer les mêmes sanctions aux importateurs. "Les produits importés doivent respecter nos lois", défend Antoine Vermorel-Marques. Les importations qui ne respecteraient pas les normes seraient donc interdites.

Mercredi 24 janvier, Laurent Duplomb, sénateur LR de Haute-Loire, avait présenté 42 propositions de "solutions pour sortir de la crise".  L'objectif est de "supprimer le harcèlement et les stigmatisations (...) détendre le système normatif" et "corriger les erreurs" avec une "commission de désherbage des normes", selon le sénateur.

Les Républicains face au Rassemblement national

Historiquement, le monde agricole a toujours voté pour des partis de droite. En se positionnant aux côtés des agriculteurs, Les Républicains tentent de ne pas laisser le champ libre au Rassemblement national, dont le président Jordan Bardella était en déplacement dans une ferme, le 20 janvier dernier. "Il est hors de question d'assister sans rien dire à un match entre Bardella le citadin et le gouvernement. Au sein de notre groupe, dans une grande majorité, nous sommes élus dans des circonscriptions rurales et avons travaillé sur le sujet", s'était alors insurgé Julien Dive, député LR de l'Aisne.