Les bonnets jaunes, nouveau symbole de la révolte des agriculteurs

Les bonnets jaunes, nouveau symbole de la révolte des agriculteurs De nombreux agriculteurs en colère arborent des bonnets ou des casquettes jaunes depuis le début du mouvement. Un symbole qui ne date pas d'hier.

Ils étaient bien visibles à Agen vendredi 26 janvier, où ils ont manifesté leur mécontentement devant la préfecture. Depuis près de deux semaines de mobilisations des agriculteurs en France, les bonnets et les casquettes jaunes sont devenus familiers sur les points de blocages des autoroutes et dans les cortèges de tracteurs qui sillonnent les villes. Ce signe distinctif, qui rappelle forcément les bonnets rouges breton en 2013 ou encore les gilets jaunes en 2018, n'en est pas à sa première lutte. 

"Le bonnet, c'est parce qu'il fait froid et le jaune, ça fait 30 ans que c'est la couleur de la Coordination rurale", lance Karine Duc à BFMTV. Cette viticultrice est la co-présidente de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, le deuxième syndicat agricole du pays et principal rival de la FNSEA. Marqué à droite, ce syndicat, issu d'une scission avec la Fédération, joue un rôle important dans les mobilisations actuelles. Sur les bonnets jaunes, on peut d'ailleurs lire ses initiales : CR.

Très implantés dans le Gers et le Lot-et-Garonne

La Coordination rurale est particulièrement bien implantée dans la région Occitanie, d'où est partie la mobilisation actuelle des exploitants agricoles. Le syndicat fait une concurrence notable à la FNSEA dans les départements du Gers et du Lot-et-Garonne. D'où la présence de nombreux bonnets jaunes devant la préfecture à Agen vendredi.

Le bonnet jaune est un "signe de révolte", déclare Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, aux Echos. Un signe qui se décline au fil des saisons, puisqu'en 2017, des membres du syndicat arborait déjà des casquettes de cette couleur lors d'une manifestation contre la hausse du prix du blé à Paris.