Face aux blocages, de nouvelles mesures "dans 48 heures" selon le gouvernement ?

Invité des 4V sur France 2 ce lundi matin, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a notamment indiqué que de nouvelles mesures pour l'agriculture seront prises dans les prochaines 48 heures.

Alors que les blocages des agriculteurs se poursuivent ce lundi autour de Paris et à Lyon, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau était l'invité des 4 Vérités sur France 2, ce lundi matin. Ce dernier a notamment commenté les mesures annoncées par Gabriel Attal lors de son passage en Haute-Garonne vendredi dernier pour venir en aide au monde agricole. 

Des nouvelles propositions auront lieu "dans 48 heures"

Si la volonté de certains agriculteurs de contrôler les camions étrangers à Rungis n'inquiète pas particulièrement le ministre de l'Agriculture, qui compte sur la confiance instaurée avec les syndicats afin que tout se passe "en bon ordre", il a toutefois fait une annonce principale. "On continue à travailler pour proposer dans la simplification, un certain nombre de mesures pour sortir de la crise". Des nouvelles propositions auront lieu "dans 48 heures" selon Marc Fesneau. 

En revanche, "on ne peut pas rentrer dans une logique qui est de bloquer Paris ou les grandes métropoles" regrettait-il. "J'essaye de répondre aux injonctions des agriculteurs". Les blindés déployés par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin face à certains "marginaux de la contestations" sont nécessaires pour le ministre de l'Agriculture. Alors, est-ce que des blocages sont un trouble à l'ordre public ? "Le sujet principal", c'est qu'il n'y ait pas de violence pour le ministre de l'Agriculture.

Les premiers "effets pervers" de l'importation depuis l'Ukraine

L'obligation de la jachère, elle, pourrait être levée. C'est une revendication observée dans 22 pays européens, dont la France a rappelé le ministre. Justement, l'Europe présente aujourd'hui quelques limites, notamment en termes de cohérence et de simplification pour Marc Fesneau. Sur l'environnement, actuellement, il est impossible de faire des choix à l'échelle nationale. 

Le ministre a aussi tenu à rappeler que les importations massives en provenance de l'Ukraine commençaient à avoir "des effets pervers". "Il faut trouver les moyens sur les montants ou les volumes". Une chose est sure, il souhaite désormais agir, notamment sur la volaille, les oeufs ou le sucre. Enfin, le ministre de l'Agriculture a réagi face à la dernière proposition d'Éric Ciotti, concernant le salaire des agriculteurs. Le président du groupe Les Républicains souhaite qu'aucun agriculteur ne soit rémunéré en dessous de 1 500 euros net. "Je ne comprends pas comment il finance cette mesure. C'est très bureaucratique ce qu'il propose" déclarait le ministre de l'Agriculture.