Gabriel Attal agacé par les grévistes à la SNCF : "travailler c'est un devoir"
Un mouvement de grève est annoncé pour ce week-end et devrait largement perturber les déplacements des vacanciers. Un TGV sur deux est espéré par le patron de la SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet. Cette annonce, c'est comme un air de déjà vu pour les nombreux usagers du ferroviaire en France, notamment en période de vacances scolaires. Et elle n'a pas semblé ravir le Premier ministre Gabriel Attal.
"La grève est un droit, travailler est un devoir"
Invité sur France Info ce mercredi matin, le locataire de Matignon a fait savoir son mécontentement en déplorant "une forme d'habitude, à chaque vacances qui arrivent, d'avoir l'annonce d'un mouvement de grève". Cette grève des contrôleurs qui pourrait concerner "entre 70 % et 90 %" d'entre eux, selon le syndicat SUD-Rail, a pour objectif l'obtention d'une revalorisation salariale.
Si le Premier ministre a rappelé que "la grève est un droit", il déplore ce nouveau mouvement et rappelle que "travailler est un devoir". Une manière de mettre la pression sur les professionnels du secteur. La SNCF a déjà promis une prime exceptionnelle de 400 euros. Les grévistes en veulent davantage et réclament, entre autres, une "augmentation de la prime de travail mensuelle de 150 à 200 euros".
Un "mouvement incompréhensible" pour le patron de la SNCF Voyageurs
À 48 heures du début du mouvement, les perturbations sur les rails s'annoncent nombreuses. "On doit permettre à des Français qui travaillent toute l'année et qui, pour quelques jours, ont probablement envie de pouvoir retrouver leur famille, leurs proches, de pouvoir le faire" indiquait également Gabriel Attal.
Il appelle à "la plus grande responsabilité" des uns et des autres pour que ces grèves se déroulent dans de bonnes conditions, sans débordements. Le PDG de la SNCF Voyageurs annonçait ce matin sur BFMTV que la "priorité" serait donnée aux vacances à la montagne et aux enfants qui voyagent seuls. Il n'a pas manqué, non plus, de critiquer un "mouvement incompréhensible", les engagements de l'entreprises pris en 2022 ayant été tenus.