IVG dans la Constitution : le pape farouchement contre, le Vatican s'indigne

IVG dans la Constitution : le pape farouchement contre, le Vatican s'indigne Lundi, à quelques heures du vote des parlementaires sur l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution, le Vatican est sorti du silence et a commenté pour la toute première fois le processus en cours en France.

C'est désormais officiel, la France a voté en faveur de l'inscription dans sa Constitution de "la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Les parlementaires, réunis en Congrès ce lundi 4 mars 2024 à Versailles, ont largement approuvé le texte. Alors que les trois cinquièmes des suffrages exprimés étaient nécessaires à l'adoption du texte, ce sont finalement 780 voix pour et 72 contre qui ont été comptabilisées à l'issue du vote. Un score salué en France, mais un résultat qui ne devrait pas être aussi bien vu de l'autre côté des Alpes. 

Quelques heures avant ce vote historique, qui a fait de la France le premier pays à inscrire la liberté pour les femmes de recourir à l'IVG dans une Constitution, le Vatican, farouchement opposé à l'avortement, s'était pour la première fois exprimé sur le processus en cours dans l'Hexagone. Ainsi, comme le relaie Vatican News, l'Académie pontificale pour la vie a estimé qu'"à l'ère des droits humains universels, il ne peut y avoir de 'droit' à supprimer une vie humaine". 

L'Académie pontificale pour la vie a profité de sa déclaration pour en appeler "à tous les gouvernements et à toutes les traditions religieuses pour qu'ils fassent de leur mieux afin que, dans cette phase de l'histoire, la protection de la vie devienne une priorité absolue, avec des mesures concrètes en faveur de la paix et de la justice sociale". Et le Saint-Siège d'affirmer que "la protection de la vie humaine est le premier objectif de l'humanité". "La science, la technologie et l'industrie" doivent, selon lui, avant tout être "au service de la personne humaine et de la fraternité".