Attal a "honte" de Mélenchon et explique pourquoi
Au cours d'un discours depuis le 38e dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ce lundi 6 mai 2024 à Paris, Gabriel Attal n'a pas hésité à cibler La France Insoumise et son leader, Jean-Luc Mélenchon. En cause, les positions du parti sur le conflit en cours au Proche-Orient, et le terme de "crime de guerre" utilisé pour décrire l'attaque perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, sans qualifier de "terroriste" le mouvement islamiste.
"Il devrait avoir honte de toujours éluder ce drame"
Le Premier ministre a d'abord indiqué avoir souvent "eu honte ces derniers temps". "Honte en entendant certains, toujours les mêmes, jusqu'à l'Assemblée nationale, trouver des excuses et relativiser le drame. Honte en écoutant certains élus de La France Insoumise parler de mouvement de résistance". Il a précisément mis en avant Jean-Luc Mélenchon, expliquant avoir "honte en voyant le leader de La France Insoumise agiter les haines, commettre les sous-entendus les plus indignes". "Oui il devrait avoir honte de n'avoir jamais un mot pour les victimes du 7 octobre, honte ! Honte de toujours éluder ce drame, honte de souffler sur des braises dont le passé nous a montré ou elles menaient" poursuit-il.
"Les propos de La France Insoumise, nous y sommes habitués"
Le plus jeune locataire de Matignon de la Ve République a ensuite assuré que lui et son équipent restaient à pied d'œuvre pour lutter face au discriminations : "Sous l'autorité du président de la République, avec mon gouvernement, nous nous battons pour la paix dans la région. Nous nous battons sans relâche pour éviter l'escalade. Mais je le dis, aux représentants de La France Insoumise : jamais la paix n'est passée par la haine". Même si ce dernier se dit "habitué" par "les propos de La France Insoumise".
Gabriel Attal en a profité pour passer un message à l'extrême droite et au Rassemblement national en dénonçant un parti "qui a besoin de plusieurs jours pour trancher la question de savoir ou non si Jean-Marie Le Pen était antisémite". Il déplore un "cynisme absolu" de l'extrême droite qui soutient "les Français juifs par réflexe anti musulman".