François Bayrou Premier ministre : le locataire de Matignon est "sous la surveillance" du Parlement et du RN
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François Bayrou est "sous la surveillance" du Parlement et du RN, a prévenu Jordan Bardella, alors que le nouveau Premier ministre fait ses premiers pas au poste et tente de former un gouvernement.
- Alors qu'il était en déplacement pour la promotion de son livre, Jordan Bardella a répondu à des questions de journalistes samedi 14 décembre. Il a prévenu, dans une vidéo repostée sur le réseau X, que François Bayrou est "sous la surveillance" du Parlement et "du premier groupe de députés à l'Assemblée nationale", soit le RN.
- Le nouveau Premier ministre fait face à un climat d'incertitudes et un paysage politique fracturé. Après la censure du précédent gouvernement, François Bayrou doit faire en sorte de constituer un exécutif qui ne provoque pas une levée de bouclier de la majorité de l'Assemblée nationale.
- Et à gauche, ça coince déjà. La France insoumise a appelé à la censure. Pour les Ecologistes, le nouveau locataire de Matignon "a sa propre censure entre ses mains", a déclaré samedi 14 décembre Marine Tondelier. "Je ne suis pas fermement pour une censure a priori mais je commence à avoir des a priori de censure", a-t-elle ajouté, soulignant la ligne rouge : l'usage du 49.3. Une limite partagée par le PS, qui censurerait automatiquement le futur gouvernement en cas de 49.3. Olivier Faure a d'ores et déjà fait savoir que son camp "ne participera pas" au gouvernement Bayrou.
- Au RN, "pas de censure a priori", selon les termes de Jordan Bardella. Mais il prévient : François Bayrou devra "prendre en considération la nouvelle donne politique". Marine Le Pen a aussi prévenu qu'un "prolongement du macronisme, rejeté par deux fois dans les urnes, ne pourrait mener qu’à l’impasse et à l’échec".
François Bayrou a été nommé Premier ministre ce vendredi 13 décembre. Mais la nomination s'est faite dans la douleur : longtemps favori, le patron du MoDem a d'abord été informé qu'il était écarté de Matignon tôt dans la matinée selon les informations de France Télévisions et du Monde, après un long entretien houleux avec Emmanuel Macron. Il s'est finalement imposé comme le meilleur candidat pour Matignon lors d'une seconde réunion, une heure avant la nomination.
François Bayrou doit désormais nommer un gouvernement capable de résister à une motion de censure en s'assurant du soutien du bloc central, de la droite et d'une partie de la gauche (PS, Ecologiste, PCF) puisqu'Emmanuel Macron ne veut plus que le gouvernement dépende du RN. Pour l'heure, seule LFI promet de censurer le Premier ministre et son futur gouvernement. Les autres forces de gauche n'annoncent pas une censure "a priori", mais n'écartent pas de s'opposer fermement au gouvernement. Reste que le patron du MoDem aurait eu un "aparté jugé positif" avec Olivier Faure. Le RN reste sur sa position qui consiste à laisser une chance, mais à ne pas renoncer à une censure.