Jadot finalement pas candidat à la mairie de Paris ? Les Ecologistes divisés en interne
Du rififi chez les écolos. La primaire des Verts pour savoir quel membre de la famille politique sera candidat à la mairie de Paris en 2026 est prévue pour la mi-mars. Dans cette attente, c'est peu ou prou la cohue générale en interne. Trois candidats sont clairement désignés : David Belliard, adjoint à la maire de Paris et ex-candidat aux municipales de 2020, Fatoumata Koné, cheffe de file du groupe écologiste au Conseil de Paris et Anne-Claire Boux, adjointe chargée de la Santé. Mais un quatrième candidat - déclaré il y a dix jours - se nomme Yannick Jadot, ex-prétendant à l'Elysée. Pourtant, ce dernier a dernièrement semé le doute. D'abord sur sa participation à la primaire puis concernant sa propre candidature à la mairie de Paris.
"Une opportunité historique de gagner la mairie de Paris"
Interrogé sur France Info ce vendredi 31 janvier, le sénateur Yannick Jadot a dressé un bilan simple et clair de la situation : "On a une fin de cycle, un cycle fort avec 25 ans de socialisme à Paris avec le départ d'Anne Hidalgo. On a Rachida Dati qui est entrain de rassembler la droite. Une droite unie et extrêmement réactionnaire, c'est la droite de la préférence nationale, de la suppression de l'AME. Donc, je crois que nous (les Ecologistes) avons une opportunité historique de gagner la mairie de Paris", a-t-il déclaré.
Une participation à la primaire apparaît alors comme logique. Pas du tout, Yannick Jadot ne veut pas en entendre parler. "Je ne propose pas de contourner les règles, mais que les militants écologistes de Paris valident une équipe", se justifie-t-il, toujours au micro de France Info. "Pour ça, mon intuition qui est partagée par une partie des responsables écologistes, c'est qu'il faut rassembler la gauche et les écologistes et ne pas créer de la division à travers la primaire", poursuit-il.
Le soutien de Tondelier perçu comme du "forcing" en interne
Le format de la primaire l'avait pourtant propulsé candidat des Ecologistes lors de la dernière élection présidentielle. Lui, préférerait pour 2026 créer une liste en marche derrière lui pour conquérir l'hôtel de ville de la capitale. Ce dernier dispose du soutien de la patronne des Verts, Marine Tondelier. Elle a signé un appel à "se rassembler maintenant pour gagner Paris", diffusé sur le site de campagne créé par Yannick Jadot. Un affront pour les autres candidats à la primaire, qui voient cette stratégie de la direction du parti comme du "forcing" en faveur de Jadot.
"Être identifié médiatiquement est essentiel pour cette élection. Mais n'oublions pas que c'est aussi une élection locale, où on doit parler et être en lien avec le quotidien des gens", a déclaré l'adjoint à la mairie de Paris David Belliard, dans un long courrier rendu public jeudi 30 janvier.
"Je ne participerai pas à cette primaire"
Alors, la limite pour candidater à la primaire des Verts est fixée à ce vendredi 31 janvier. Mais la décision de Yannick Jadot est prise : "Je n'ajouterai pas de division à la division. Je ne participerai pas à cette primaire", affirme-t-il ce vendredi matin sur France Info. Jeudi, il organisait un "meeting virtuel sur zoom pour tenter de convaincre", indique le média.
Ce vendredi, il préférait mettre en avant ses "combats écologistes" menés depuis ces dernières années. "Ma notoriété, je ne l'ai pas volée. C'est Greenpeace, c'est le succès aux Européennes en 2019, ça a permis la vague verte dans beaucoup de villes sauf à Paris", lance-t-il. Si Yannick Jadot ne participe pas à la primaire des Verts, il devrait en revanche bien rester candidat à la mairie de Paris. Mais sous quelle étiquette ?