1er mai : 260 manifestations en France, la gauche unifiée et dispositif de sécurité renforcé, à quoi s'attendre pour les manifestations de la Fête du Travail ?

1er mai : 260 manifestations en France, la gauche unifiée et dispositif de sécurité renforcé, à quoi s'attendre pour les manifestations de la Fête du Travail ? 260 manifestations sont prévues en France pour ce rendez-vous traditionnel de la Fête du Travail. Des milliers de manifestants sont attendus, avec des débordements à prévoir, selon les autorités. L'occasion aussi pour la gauche de se montrer unifiée dans les différents cortèges.

Le 1er mai est la journée internationale des travailleurs, et comme chaque année, les syndicats ont appelé à la mobilisation. Un appel qui a été entendu puisque entre 100 000 et 150 000 manifestants étaient attendus dans toute la France, pour participer aux 260 manifestations de la journée. Selon la CGT, 250 000 personnes ont participé aux manifestations partout en France. Le rassemblement parisien a commencé à 14 h et s'est élancé de la place d'Italie (XIIIe arrondissement) vers la place de la Nation (XIe et XIIe arrondissement). À Marseille et à Lille, les cortèges se sont élancés à 10 h 30, à 10 h à Bordeaux, Strasbourg et Dunkerque.

Une sécurité accrue à cause de la possible présence de black blocs

La manifestation parisienne était encadrée de 2 000 forces de l'ordre, comme l'a confirmé le préfet de police Laurent Nuñez sur BFMTV. Il a assuré qu'il y a "énormément de fouilles et de contrôle autour de la manifestation", ainsi qu'"aux péages, dans les gares, y compris au départ de la grande couronne parisienne" afin d'"éviter que des personnes viennent avec des armes par destination". Le préfet de police de Paris craignait "des débordements qui ne sont pas le fait des organisateurs", parlant de "quelques centaines d'éléments radicaux, et vous avez toujours des personnes qui viennent se mêler à ces groupes de casseurs", qu'il estime au nombre d'"un millier", voire "1 500 personnes". Laurent Nuñez estimait tout de même qu'il n'y a "aucun risque" à venir manifester en restant "dans les cortèges syndicaux" appelant à "éviter d'aller aux contacts des éléments radicaux, surtout s'ils commettent des exactions parce que nous interviendrons avec beaucoup de fermeté". À 16h30, 13 personnes ont été interpellées après des fouilles pour "port d'arme prohibé" et "participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations".  

Des débordements étaient également attendus à Lyon, où les commerçants se sont barricadés. La préfecture du Rhône a d'ailleurs signalé sur X que les forces de l'ordre sont intervenues "alors que plusieurs dizaines d'individus violents masqués tentaient de dégrader deux commerces". La préfecture assure que 6 500 personnes ont répondu à l'appel de l'intersyndicale.

À Nantes, des tensions sont apparues entre les manifestants et les forces de l'ordre, qui ont procédé à plusieurs interpellations et ont fait usage de canons à eau.


La gauche se montre unie pour cette journée

Les représentants des différents partis de gauche étaient présents dans les cortèges en France. Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de la France insoumise, a prononcé un discours place d'Italie, à Paris, avant que la manifestation ne commence. Il y a assuré vouloir continuer "la bataille pour les huit heures de travail par jour, les 35 heures", ainsi que pour le retour de "la retraite à 60 ans". Il a également appelé à "nationaliser Arcelor Mittal". Le géant de la sidérurgie a prévu de supprimer 600 postes dans l'usine de Dunkerque. Un rassemblement s'est d'ailleurs tenu devant l'usine dans la matinée, avec le patron du PS Olivier Faure, l'écologiste Marine Tondelier et François Ruffin. "Toute la gauche est présente ce matin à Dunkerque, tout le monde est là", affirmait la secrétaire nationale des Écologistes. Une volonté d'apparaître unie après les désaccords qui s'enchaînent au sein du nouveau Front Populaire.