Interview de Macron sur TF1 : un référendum à choix multiples annoncé, un "non" catégorique sur les retraites
- Emmanuel Macron était l'invité d'une soirée spéciale intitulée "Les défis de la France", sur TF1, ce mardi soir. "Le défi des défis, c'est de rester libre", a lancé le chef de l'Etat en préambule. Un message qui a ouvert le premier chapitre consacré à l'international et qui a plusieurs fois ponctué son discours.
- "Je ne dis pas que tout a été bien fait, loin de là", a aussi lancé le président en début d'interview, tout en vantant son action sur l'Ukraine, la politique industrielle et l'emploi, la baisse des impôts, la lutte contre le narcotrafic, la jeunesse et en assumant le "quoi qu’il en coûte" lors du Covid.
- Le chef de l'Etat a aussi défendu la réforme des retraites de 2023. Tout en refusant catégoriquement un référendum sur l'abrogation de cette réforme, il s'en est remis au "conclave" mis en place par François Bayrou sur le sujet.
- Un référendum sur plusieurs questions a en revanche été annoncé. Après des proposition du gouvernement en juin, Emmanuel Macron pourrait décider d'une "consultation multiple" sur des réformes économiques, éducatives, ou sociales... La fin de vie pourrait en faire partie en cas de blocage, comme le budget. L'immigration a été exclue.
- Emmanuel Macron a aussi annoncé deux chantiers économiques : une "conférence sur le mode de financement de notre modèle social", qui "a 80 ans" et "repose trop sur le travail", ainsi que des "négociations sociales" sur "les évolutions du travail". Il a aussi annoncé "le prélèvement social unique" et la fusion de la carte d’identité et de la carte vitale.
- En toute fin d'interview, Emmanuel Macron, qui ne peut pas se représenter en 2027, n'a pas totalement écarté de faire son retour aux présidentielles de 2032.
EN VIDEO - L'interview intégrale d'Emmanuel Macron sur TF1
13/05/25 - 23:45 - Les principales annonces d'Emmanuel Macron
Voici les principales annonces d'Emmanuel Macron, après environ trois heures d'interview.
- Sur l'Ukraine, Emmanuel Macron a défendu l'effort français et les sanctions contre la Russie, mais a réaffirmé ne pas vouloir entrer dans un conflit mondial. Si le partage de la dissuasion nucléaire n'est pas à l'ordre du jour, il s'est dit prêt à ouvrir les discussions pour permettre à d'autres pays européens de se doter d'avions armés de "bombes" nucléaires.
- Sur Donald Trump et sa politique, Emmanuel Macron estime que les intérêts américains ne sont plus en Europe et qu'"on le sait depuis 15 ans". Tout en laissant ouverte la possibilité d'une coopération, il estime que les Européens doivent aller vers plus d'indépendance.
- Sur Gaza, le président a refusé d'utiliser le terme de "génocide", qu'il laisse aux historiens. Il a en revanche qualifié l'action du gouvernement Nétanyahou de "honte". "Ensuite, on doit se battre pour démilitariser le Hamas", a-t-il contrebalancé, renouvelant son appel à une solution à deux états.
- Sur l'emploi, "je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal", a martelé Emmanuel Macron face à la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet. Il promet en revanche une "réponse européenne" pour sauver les sites et vante sa politique de réindustrialisation, notamment dans l'automobile, au milieu d'un débat de chiffres entre créations et destructions d'emploi.
- Sur les retraites, Emmanuel Macron a d'ores et déjà annoncé qu'il n'y aurait pas de référendum sur l'abrogation de la réforme contestée de 2023. "La réponse est non", assure-t-il, estimant que cette réforme "permettra de dégager environ 17 milliards d'euros". Il s'en remet au "conclave" lancé par François Bayrou pour améliorer certains axes.
- Sur la simplification, Emmanuel Macron a réaffirmé vouloir "simplifier drastiquement" les normes en France. "Je veux qu’avant la fin de ce quinquennat on fasse le prélèvement social unique", a-t-il dit, annonçant la fusion de la carte d’identité et de la carte vitale. Il a en revanche rejeté, à titre personnel, la suppression de la CSG-CRDS.
- Sur le budget et la dette, le chef de l'Etat a dit vouloir agir sur les non-renouvellements de fonctionnaires, sans toucher aux militaires, enseignants et soignants. "On peut faire des efforts sur ceux qui sur-administrent", estime-t-il. Il n’exclut pas la suppression du statut à vie des fonctionnaires des collectivités et des hôpitaux. Interrogé par Cécile Duflot (Oxfam) sur le sujet, il a aussi exclu la taxation des superhéritages.
- Sur la délinquance, il estime que la loi pour lutter contre le narcotrafic "va changer les choses". Emmanuel Macron veut aussi une loi pour permettre aux polices municipales d'effectuer des tâches similaires à celles de la police nationale, "sous l'autorité du procureur".
- Sur les prisons, 5000 places ont été construites sur les 15 000 voulues par Emmanuel Macron à son arrivée à l’Elysée, ce qui est insuffisant comme il l'a reconnu. Il veut accélérer la création de 5000 places supplémentaires avec des structures plus légères et plus rapides à construire. Il est aussi favorable à la contribution des détenus aux frais de détention, comme l'a envisagé le ministre de la Justice Gérald Darmanin.
- Sur l'immigration, interpellé par Robert Ménard, Emmanuel Macron a réclamé un "débat sérieux sur les chiffres" concernant le regroupement familial, estimant que le problème réside ailleurs. En plus d'une lutte contre l'immigration illégale, il souhaite un pilotage de l'immigration légale qui passerait par un débat annuel au parlement.
- Sur le voile, le chef de l'Etat, interpellé par la championne d’haltérophilie Sylvie Eberena, s'est reposé sur la charte olympique pour la pratique amateur et sur les fédérations pour les règles dans les compétitions.
- Sur la fin de vie, Emmanuel Macron a cette fois répondu à Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot. Il s'est dit favorable à l'adoption de la loi actuellement examinée au Parlement. Il estime que dans un certain cadre, il faut pouvoir "aider à partir dans la dignité". Le référendum peut être une voie pour débloquer le projet en cas d'"enlisement", mais "avec beaucoup de précautions".
- Sur le référendum, Emmanuel Macron a bien confirmé son souhait d'organiser une consultation sans donner de calendrier. Celle-ci serait à questions multiples sur des réformes proposées en juin par le gouvernement : réformes institutionnelles, réformes économiques, éducatives ou sociales, fin de vie, ou la protection des enfants contre les réseaux sociaux.
- Sur la jeunesse, Emmanuel Macron a dit, face à la journaliste Salomé Saqué, le besoin de "former davantage de psychiatres" pour améliorer la santé mentale, en déclin depuis le Covid. Rappelant avoir revalorisé les bourses, il reconnaît la difficulté des étudiants sur le logement. Plus tôt, il s'est dit favorable à ce que les enfants soient protégés jusqu'à l’âge de 15 ans, des réseaux sociaux, avec une vérification de l’âge.
- Sur le sport à l'école, face au youtubeur Tibo Inshape, le chef de l'Etat a reconnu "une difficulté" sur les deux heures en sport en plus au collège, mais estimé qu'"on doit continuer cette révolution culturelle à l'école".
- Sur l'affaire Bétharram, Emmanuel Macron a réaffirmé sa confiance en François Bayrou, qui "a combattu les violences contre les enfants lorsqu’il était ministre" et assure lui avoir "beaucoup parlé".
- Sur la présidentielle, Emmanuel Macron n’a finalement pas écarté une éventuelle candidature aux élections de 2032, la constitution l'empêchant de se présenter en 2027. "Je n’ai pas encore réfléchi, je suis déterminé à finir ce mandat", a-t-il conclu.
13/05/25 - 23:43 - Emmanuel Macron, candidat en 2032 ?
Emmanuel Macron sera-t-il candidat à la présidentielle en 2032 ? Face à l'ultime question de Gilles Bouleau, au terme de 3 heures d'émission, le président de la République a refusé de donner une réponse claire : "Je vais vous dire, je pense, chaque jour, à une seule chose, c’est notre pays. [...] Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. Et à ce moment-là, je pourrais vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi."
13/05/25 - 23:31 - L'émission de TF1 est désormais terminée
Au terme d'un peu plus de trois heures d'émission, Gilles Bouleau a clôturé l'émission spéciale avec Emmanuel Macron.
13/05/25 - 23:27 - Emmanuel Macron écrit ses engagements en vue de la fin de son mandat
Après avoir présenté trois photos de son choix (Notre-Dame de Paris et la liesse populaire lors de la course cycliste des JO à Montmartre, une cérémonie d'hommage à deux soldats morts en opération et un homme portant un exosquelette), Emmanuel Macron a symboliquement écrit ses engagements en vue de la fin de son mandat. "Rester libres, une armée plus forte, une économie plus indépendante, une jeunesse protégée et éduquée. Nous y arriverons."
13/05/25 - 23:24 - Affaire Betharram : Emmanuel Macron questionné sur François Bayrou
Le président de la République a rapidement balayé la question. "Je veux avoir un mot pour les victimes", a-t-il tout d'abord réagi. Avant d'ajouter : "François Bayrou, quand il était ministre, s'est battu contre les violences faites aux enfants. Je sais qu'il répondra à toutes les questions qui lui seront posés. Je sais qui il est et j'ai confiance en lui."
13/05/25 - 23:17 - Obésité : "On doit continuer cette révolution culturelle à l'école"
Questionné par Thibo InShape sur l'obésité, Emmanuel Macron a reconnu : "On doit continuer cette révolution culturelle à l'école." Le chef de l'État a aussi souligné les efforts faits sur la qualité de l'alimentation chez les enfants et les étudiants.
13/05/25 - 23:07 - "Notre système est aveugle sur la réalité des jeunes"
Accusé par la journaliste Salomé Saqué d'avoir été "le président de la reproduction des inégalités", Emmanuel Macron se défend : "J'essaye d'être l'inverse." Et le président de mettre en avant ses réformes à l'école. "On est un des pays où étudier coûte le moins cher au monde. Un tiers d'étudiants sont boursiers et on a revalorisé les bourses, mais ils sont confrontés aux logements qui ont augmenté dans les grandes villes. Notre système est aveugle sur la réalité des jeunes", reconnaît toutefois le chef de l'État. Emmanuel Macron défend par ailleurs "le versement social à la source, comme on a fait l’impôt à la source". L'idée "c’est de faire masse de toutes les aides pour pouvoir les verser à la source [...] c’est mettre bout à bout toutes les aides qu’on apporte pour les rendre plus efficaces".
13/05/25 - 23:03 - Santé mentale : Emmanuel Macron reconnaît une "anxiété généralisée "
Crise sanitaire, climat, terrorisme... Face à Salomé Saqué, Emmanuel Macron reconnaît un conteste d'"anxiété généralisée". "Depuis le Covid, j’ai pris conscience de ce phénomène. Mais nous avons un problème : nous n’avons pas assez formé de psychiatres en France ces dernières décennies", déplore le président. Le chef de l'État dénonce par ailleurs le manque de coopération entre "les psychiatres et les psychologues". Il appelle par ailleurs à donner davantage de moyens à la profession, mais aussi à former davantage de psychiatres.
13/05/25 - 22:55 - Réseaux sociaux : Emmanuel Macron veut "protéger" les moins de 15 ans
"Les réseaux sociaux, il faut protéger les enfants et je suis favorable à ce que nos jeunes enfants soient protégés sous l’âge de 15 ans", déclare Emmanuel Macron, évoquant "une vérification de l’âge".
13/05/25 - 22:47 - Emmanuel Macron souhaite un référendum à choix multiples
Après avoir rappelé la saisine du CESE sur les rythmes de l'enfant, Emmanuel Macron a dit son souhait d'un référendum. "Je souhaite qu'on puisse organiser une consultation multiple", a-t-il annoncé, évoquant "un référendum sur plusieurs question". Plusieurs sujets seraient sur la table : réformes institutionnelles, réformes économiques, éducatives ou sociales, la fin de vie. "Je ne veux pas ici donner trop précisément de thèmes, c'est au gouvernement de faire des propositions", a-t-il poursuivi. Il exclut en revache l'immigration et a botté en touche sur la proportionnelle.
Quelques minutes plus tôt, sur le chapitre sur la fin de vie, il disait aussi que le référendum pourrait être une voie pour "débloquer" le projet en cas d'enlisement de la loi au Parlement, mais "avec beaucoup de précautions".
Concernant la date de ce référendum, Emmanuel Macron a précisé que le gouvernement allait proposer plusieurs réformes "en juin" et que certaines iront au référendum. Pour la suite, il ne s'enferme pas sur le calendrier.
13/05/25 - 22:45 - Fin de vie : Emmanuel Macron favorable à un référendum si ça bloque
Sur la fin de vie, Emmanuel Macron a cette fois répondu à Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot. Il s'est dit favorable à l'adoption de la loi actuellement examinée au Parlement. Il estime que dans un certain cadre, il faut pouvoir "aider à partir dans la dignité". Le référendum peut être une voie pour débloquer, mais "avec beaucoup de précautions". En cas "d'enlisement" des débats au Parlement, le président de la République pense en effet "que le référendum peut être une voie pour débloquer et permettre aux Françaises et aux Français de s’exprimer". Et Emmanuel Macron de préciser : "Mais je le ferai d’abord avec beaucoup de précaution et je ne le ferai que si c’était bloqué".
13/05/25 - 22:44 - Emmanuel Macron favorable à l'organisation d'un débat annuel sur l'immigration au Parlement
Le chef de l'État se dit favorable sur le plateau de TF1 à l'organisation d'un débat annuel sur l'immigration au Parlement.
13/05/25 - 22:44 - Port du voile : Emmanuel Macron défend la charte olympique, mais..
Questionné sur le port du voile en compétition sportive, le président de la République estime être "pour la charte olympique qui interdit le port de tous les signes religieux dans les compétitions". Néanmoins, "pour la pratique du sport, c'est aux fédérations de voir".
13/05/25 - 22:40 - Immigration : Emmanuel Macron et Robert Ménard s'écharpent
Face aux accusations de Robert Ménard sur un "élargissement du regroupement familial", le président de la République rétorque : "L’essentiel du regroupement familial, ce sont des Français ou des Françaises qui épousent des étrangers qui veulent les faire venir", nous maîtrisons "notre politique de visas". "Nous sommes un pays qui a besoin d'immigration mais nous avons besoin de la contrôler", a aussi dit Emmanuel Macron, qui regrette qu'on mette "tout le monde au même endroit, dans les mêmes communes. Si on veut mieux intégrer, on a besoin de mieux répartir l'effort".
????️ Emmanuel Macron "n'est pas pour remettre en cause le regroupement familial"
— TF1Info (@TF1Info) May 13, 2025
▶️ Emmanuel Macron - Les défis de la France pic.twitter.com/okO2GHNaWn
13/05/25 - 22:31 - Surpopulation carcérale : Emmanuel Macron prêt à louer des places de prison à l'étranger ?
Reconnaissant avoir annoncé la création de 15 000 places de prison il y a huit ans et en avoir finalement créé 5 000, Emmanuel Macron annonce que "le garde des Sceaux va mettre en place deux choses : une accélération des 5 000 places qui sont en cours de construction pour les sortir dans les deux ans" et "prendre des dispositions pour avoir des structures plus légères et plus rapides à construire". Questionné sur la possibilité de "louer" des places de prison à l'étranger, le chef de l'État n'a pas exclu l'idée. "Oui, on louera, si besoin était, des places de prison là où elles sont disponibles. Il n’y a pas de tabou là-dessus." Emmanuel Macron s'est enfin dit favorable à ce que les détenus participent à nouveau à leurs frais de détention.
13/05/25 - 22:18 - Police municipale : Emmanuel Macron se dit favorable à l'extension de ses pouvoirs
Toujours face à Robert Ménard, Emmanuel Macron se dit favorable à "une loi qui donnera la possibilité à tous les maires qui le souhaitent [de] travailler sous l’autorité du procureur pour pouvoir faire les saisines, les [enquêtes de] flagrance, les amendes forfaitaires délictuelles, les actes du quotidien qui sont parfois nécessaires, que ne peut pas faire une police municipale contre les trafiquants de drogue ou les gens du voyage qui utilis[er]aient illégalement tel ou tel terrain".
13/05/25 - 22:08 - Trafic de stupéfiants : la loi "va changer les choses"
Emmanuel Macron fait à présent face au maire de Béziers, Robert Ménard. Au programme : le trafic de drogues. "La criminalité liée au trafic de drogue a monté d’un étage" a reconnu Emmanuel Macron, admettant s'être concentré sur la situation terroriste lors de son premier mandat. Il liste la création de l’OFAST (Office anti-stupéfiants), les opérations "place nettes", et estime que la loi contre le narcotrafic "va changer les choses". Elle va permettre "de démultiplier les opérations sur le terrain". Il souhaite aussi que les polices municipales puissent à l'avenir travailler avec les procureurs pour certaines enquêtes.
13/05/25 - 22:01 - Gaza : "Ce n’est pas à un responsable politique d’employer le terme de génocide"
Doit-on parler de génocide dans la bande de Gaza ? "Ce n’est pas à un responsable politique d’employer ces termes, ce sont aux historiens le moment venu", a estimé Emmanuel Macro, préférant lui évoquer "un drame humanitaire inacceptable". Et le chef de l'État d'accuser tout de même : "Ce que fait le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est inacceptable." Tout en reconnaissant : "Mon boulot, c’est de tout faire pour que ça s’arrête. [...] Nous devons faire monter la pression au sujet des sanctions" contre Israël.
13/05/25 - 21:58 - Qu'en est-il de la réduction du nombre de fonctionnaires ?
Sur le sujet, Emmanuel Macron juge que la réduction du nombre de fonctionnaires "c’est une des pistes, mais pas celle qui va créer le plus d’économies". Et le président de la République d'énumérer la liste des agents de l'État qu'il juge indispensables : les militaires, les enseignants et les soignants.
13/05/25 - 21:53 - Taxation des super-héritages : Emmanuel Macron dit non
Questionné cette fois-ci par Cécile Duflot, directrice de l'ONG Oxfam France, engagée contre les inégalités, Emmanuel Macron déclare ne pas croire "que la solution soit dans l’augmentation de la taxation". Pour lui, il faut avant tout "aide[r] davantage nos compatriotes à constituer un patrimoine plus important au cours de leur vie".
13/05/25 - 21:51 - Vers la suppression du statut à vie des fonctionnaires ? "Un oui avec réserve"
Questionné sur le sujet par Agnès Verdier-Molinié, Emmanuel Macron n'exclut pas cette option. "Je pense qu’il faut continuer à moderniser ces fonctions publiques." Et Gilles Bouleau de résumer : "C’est donc un oui, un oui avec réserve." Une conclusion pas remise en cause par le chef de l'État. En revanche, concernant le blocage des dépenses publiques en 2026, Emmanuel Macron s'oppose : "C’est non parce que sinon on va avoir des gens qu’on ne pourra plus soigner."
13/05/25 - 21:39 - Normes : "Je suis pour simplifier drastiquement"
Questionné par son interlocutrice sur la simplification des normes, Emmanuel Macron assure : "Je suis pour simplifier drastiquement. La simplification des normes est un combat très important, c'est une de mes priorités. [...] Il y en a encore trop, des normes françaises et européennes." Et de remarquer : "Il y a en ce moment un texte à l'étude sur la simplification des délais."
13/05/25 - 21:31 - Crise sanitaire : "Oui, on a dépensé beaucoup d'argent, mais.."
Alors que son interlocutrice lui reproche d'avoir augmenté la dette publique, Emmanuel Macron défend les dépenses engagées, notamment au moment de la crise sanitaire. "Entre 2017 et 2019, on a baissé les impôts de manière massive. On a eu une politique vertueuse. Ensuite, on a la crise des gilets jaunes, puis le quoi qu'il en coûte et le Covid, que j'assume totalement. On a protégé notre appareil de production, nos restaurateurs, nos entreprises... [...] Oui, on a dépensé beaucoup d'argent, mais on a prévenu une [hausse massive du taux] de chômage." Et Emmanuel Macron d'assurer : "Les dépenses publiques ne sont pas en roue libre."
13/05/25 - 21:25 - Dette publique : Emmanuel Macron face à Agnès Verdier-Molinié
Égérie de la diète publique, l'essayiste Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap), fait désormais face à Emmanuel Macron.
13/05/25 - 21:19 - Emmanuel Macron veut ouvrir "deux chantiers"
Toujours face à Sophie Binet, Emmanuel Macron confie souhaiter ouvrir "deux chantiers" : une "conférence sociale sur le mode de financement de notre modèle social dans un contexte où notre société vieillit" ainsi qu'une "négociation sociale" sur "les évolutions du travail".