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Est-ce dangereux ?

Les taux moyens calculés en nanosieverts par heure par L'Internaute se situent tous largement en dessous des seuils considérés comme acceptables par les autorités. On considère aujourd'hui que la radioactivité a un effet direct sur l'organisme à partir de 50 millisieverts par an. En France, la limite autorisée pour les personnels exposés (personnels travaillant dans une centrale par exemple), est de 20 millisieverts sur douze mois glissants par personne. En extrapolant nos résultats sur une année, aucune des données obtenues ne dépasserait les 3 millisieverts par an (2,2627 mSv/an à l'Aiguille du Midi).

(NB : 1 millisievert = 1 000 000 de nanosieverts)

Seuils d'exposition à la radioactivité
Seuils d'expositionDébit de dose gamma (par habitant)
Source : IRSN
Seuil des manifestations neurologiques20 000 millisievert/an
Risque d'effet cancérogène500 millisievert/an
Dose la plus faible pour effet cancérogène, dose à la thyroïde nécessitant la prise diode, effet suspectés sur le foetus 100 millisievert/an
Exposition exceptionnelle sous autorisation spéciale40 millisievert/an
Limite d'exposition des travailleurs du secteur nucléiare20 millisievert/an
Irradiation naturelle et artificielle moyenne en France3,5 millisievert/an

Méthodologie et mise en garde

L'Internaute a basé exclusivement son enquête sur la radioactivité de l'air ambiant, prenant en compte l'ensemble des mesures répertoriées en la matière par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. N'ont pas été prises en compte en revanche les mesures de la radioactivité dans l'eau, les sols, la faune, la flore et les produits alimentaires ainsi que la mesure des gaz et aérosols radioactifs.

Pour refléter les taux de radioactivité les plus récents, L'Internaute a relevé toutes les mesures effectuées sur l'air ambiant entre le 1er et le 15 mars 2011. Une moyenne a été calculée pour chaque site de prélèvement à partir de ces données en nanosievert par heure pour obtenir le classement.

Il s'agit donc bien d'extrapolations qui donnent une photographie de la radioactivité sur chaque site à un instant "t", non pas un bilan précis de la radioactivité sur une année pleine. De même, les textes explicatifs donnent un aperçu des sources reconnues de cette radioactivité sans mesurer précisément l'impact de chaque source sur le résultat global.

Les rayons gamma

Il existe trois types de rayonnements radioactifs : les rayons alpha, les rayons beta et les rayons gamma. Ces derniers, s'ils ne sont pas les plus ionisants (destructeurs ou dangereux), sont les plus pénétrants. Plusieurs couches de béton sont en effet nécessaires pour les stopper et ils atteignent aisément les tissus du corps humain. C'est pourquoi l'ASN, dans l'air ambiant, se focalise sur ce type de rayon.

Si la radioactivité peut se mesurer en becquerel ou en gray, c'est le sievert (millisievert ou nanosievert) qui a été choisi pour ces mesures, car il reflète plus fidèlement la "dose efficace", c'est-à-dire la dose susceptible d'impacter réellement le corps humain sur un laps de temps donné (heure, jour, année). Contrairement au becquerel, le sievert tient compte en effet de la quantité d'énergie ionisante absorbée, du type de rayonnement et de la sensibilité des divers organes et tissus aux lésions créées par le rayonnement. Il présente donc l'avantage de placer tous les types d'exposition humaine sur une même échelle des risques.

Incertitudes

Les mesures réalisées sur l'air ambiant sont effectuées par des dosimètres ou des sondes automatiques qui permettent un contrôle permanent de la radioactivité à proximité des sites nucléaires, mais aussi dans les grandes villes. Pour chaque mesure, l'IRSN indique un taux d'incertitude, qui découle des propriétés de l'instrument, de l'opérateur, de l'environnement de la mesure (température, vibrations) ou de la procédure de mesure. Ces taux d'incertitude n'ont pas été présentés dans ce dossier.

Les résultats obtenus cumulent par ailleurs, sans pouvoir les distinguer, deux grands types de radioactivité : la radioactivité artificielle (rejets réglementés des installations nucléaires, médecine nucléaire, essais atmosphériques d'après guerres, nuage de Tchernobyl...) et la radioactivité naturelle (rayonnement du sol ou tellurique et rayonnement du soleil ou cosmique). Celle-ci est notamment favorisée dans les zones montagneuses ou granitiques.

Dans la mesure des rayonnements gamma, il est impossible de distinguer, pour chaque mesure, les différents types de rayonnement (artificiel ou naturel). Plusieurs organismes ont cependant calculé des moyennes en fonction du type d'exposition :

Exposition moyenne en France
Type d'expositionDébit de dose gamma (par habitant)
Source : IRSN
Exposition naturelle (dont:)2,4 millisievert/an
Radon (gaz radioactif émanant du sous sol)1,4 millisievert/an
Rayonnement terrestre0,5 millisievert/an
Rayonnement cosmique0,3 millisievert/an
Éléments absorbés par alimentation (potassium 40)0,2 millisievert/an
Exposition artificielle (dont:)1 millisievert/an
Expositions médicales (radiographies, scanners, radiothérapies)0,8 millisievert/an
Industries nucléaires civiles et militaires (centrales, mines, retombées d'essais ou Tchernobyl)0,1 millisievert/an
TOTAL3,4 millisievert/an

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