Anonymous contre hackers islamistes : et maintenant la cyberguerre

Anonymous contre hackers islamistes : et maintenant la cyberguerre Après les attaques terroristes en France, le groupe de pirates Anonymous promet de traquer les djihadistes qui agissent sur Internet. Face à eux, des hackers islamistes lancent des cyber-attaques contre des milliers de sites français.

Les Anonymous contre-attaquent. Le groupe informel de pirates informatiques annonce "traquer" ceux qui font l'apologie du djihad en ligne. "Le 7 janvier 2015, la liberté d'expression a été meurtrie (...). Ecœurés et choqués, nous ne pouvons nous laisser abattre, il est de notre devoir de réagir (...), explique le collectif dans une vidéo postée sur YouTube le 10 janvier dernier. Attaquer la liberté d'expression, c'est attaquer Anonymous, nous ne le permettons pas". Et les pirates de brandir une menace : "Toute entreprise et organisation en lien avec ces attaques terroristes doivent s'attendre à une réaction massive. Nous vous traquons, nous vous trouverons et nous ne lâcherons rien."

Aussitôt dit, aussitôt fait : les Anonymous ont commencé à agir. Ils ont récemment publié un liste de comptes Twitter jugés "islamistes" et une autre liste de comptes désignés comme "terroristes". Des comptes qui ont été suspendus, pour la plupart, par le réseau social. Les Anonymous ont également mis en ligne un document collaboratif dont l'objectif est de tous les recenser. Des actions coups de poing pas forcément vues d'un bon œil par les autorités françaises, qui estiment être perturbées dans leur travail d'enquête.

En parallèle, dans le camp d'en face, des pirates islamistes agissent massivement contre des sites Web tricolores. Le site spécialisé Zataz, cité par L'Obs, parle de 19 000 sites touchés par plus de 27groupes de hackers, situés dans le monde entier. En général, c'est la page d'accueil qui est modifiée. On peut lire sur fond noir le même genre de messages : "Je suis musulman et ne suis pas Charlie", "Mort à la France" ou encore"Death to Charlie (Mort à Charlie)". Des slogans à caractère religieux et politique sont aussi publiés. Les sites de plusieurs mairies, de conseils généraux, d'établissements scolaires ou de grandes entreprises ont déjà été touchés.