Férié, RTT, travaillé... Que devient la journée de solidarité ?

Férié, RTT, travaillé... Que devient la journée de solidarité ? Férié ou pas férié ? Le lundi 25 mai sera le lundi de Pentecôte. Il suscite bon nombre d'interrogations parmi les salariés français. Explications.

[Mis à jour le 23 mai 2015 à 10h58] Chaque année depuis Raffarin, la même question : doit-on travailler le lundi de Pentecôte qui, cette année, est fixé au 25 mai ? En fait, tout dépend des accords passés au sein de votre entreprise… A défaut d’accord collectif, libre choix est en effet laissé à l’employeur. Une partie de la population va travailler, tandis qu’une autre sera en congé. Bref, c’est flou. Pourtant, en 2004, c’était plutôt clair : cette année-là, Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, instaure la Journée de solidarité. Une réaction à la dramatique canicule de l’été 2003, qui a entraîné la mort de 15 000 personnes, en majorité des seniors. Le but de cette journée est simple : venir en aide aux aînés et aux personnes handicapées en supprimant un jour férié du calendrier. Concrètement, les salariés doivent travailler sans être payés en contrepartie. Le lundi de Pentecôte, une fête chrétienne qui célèbre l’arrivée du Saint-Esprit, sera choisi.

EN VIDEO - Quelques années après la mesure, le casse-tête persistait (archive 2007).

"TRAVAILLER OU PAS LE LUNDI DE PENTECÔTE"

Une petite révolution puisque depuis 1801, et la signature du Concordat entre l’église catholique et Napoléon, ce jour était férié dans l’ensemble de la France. En 2008, dans un désir de souplesse, tout devient plus compliqué : une loi vient modifier le dispositif établi quatre ans plus tôt. Si la journée de solidarité est maintenue, elle peut prendre d’autres formes (un jour de congé ou une RTT en moins, par exemple). Dès lors, dans certaines entreprises, la Journée de solidarité ne coïncide plus forcément avec le lundi de Pentecôte. Un lundi qui peut, selon les accords, être redevenu un jour férié comme les autres. A en croire une étude du groupe d’intérim Randstad, entre 20 et 30 % des salariés, seulement, travaillent ce jour.