Mission Proxima : que fera exactement Thomas Pesquet dans l'espace ?
J-365. Le 16 novembre prochain, Thomas Pesquet s'envolera pour la Station spatiale internationale (SSI) où il restera six mois. L'astronaute français prendra part à la mission qu'il a choisi de baptiser "Proxima" parmi 1 300 propositions. L'agence spatiale européenne (ESA) avait lancé, en avril dernier, un appel à la créativité des Français. Et c'est un garçon de 13 ans, Samuel, qui a trouvé ce nom. "Je voulais m'inscrire dans la tradition des vols habités français qui a toujours eu des noms d'étoiles et de constellations" (Altaïr, Cassiopée, Andromède, etc), a expliqué Thomas Pesquet en dévoilant le logo de la mission. Un nom qui fait aussi écho de la proximité qu'il souhaite garder avec le public. L'astronaute veut "maintenir avec les gens, en terme de résultats scientifiques, afin que cela serve à la population".
Il a aussi détaillé son programme d'entraînement depuis un an et demi : connaître le vaisseau, simuler les sorties, réaliser des réparations d'urgence en cas de panne. Comme le précise Sciences et Avenir, il s'entraîne actuellement à la Cité des Etoiles de Moscou, dans un simulateur du vaisseau Soyouz ou dans la piscine de la Nasa. "Dans les derniers mois, il devra également s'atteler à préparer les 150 à 200 expériences scientifiques mises au point notamment par le Cadmos (Centre d'Aide au Développement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales du CNES)."A 38 ans, ce polyglotte sera le 10e Français à s'envoler dans l'espace.
Video. Portrait de Thomas Pesquet, le Normand du vaisseau Soyouz
Sa mission ? Dans une interview accordée en juin dernier à RFI, il soulignait que la Station était "un laboratoire, en orbite basse terrestre, où on utilise les propriétés de l'impesanteur pour avoir des résultats scientifiques que l'on ne pourrait pas avoir au sol". Et il précisait que 50% du temps serait dédié à la recherche scientifique. "En ce moment, c'est principalement de la médecine : on fait de la recherche contre le cancer, on étudie des amas de cellules en trois dimensions, on fait un peu de bactériologie, d'immunologie, on étudie des souches de virus pour des vaccins. On a de la recherche sur des souris aussi. On fait également beaucoup de science des matériaux en ce moment, parce que les alliages ou les mousses, en impesanteur ça ne s'écroule pas sous son propre poids". Thomas Pesquet a annoncé qu'à son retour il remettrait à Samuel un morceau de son blason qui sera allé dans l'espace.