Salah Abdeslam : Hamza Attou et Mohamed Amri, deux complices à l'origine de sa fuite

Salah Abdeslam : Hamza Attou et Mohamed Amri, deux complices à l'origine de sa fuite Deux jeunes hommes ont été arrêtés samedi à Molenbeek. D'après l'Obs, il s'agit d'Hamza Attou et de Mohamed Amri, qui auraient aidé Salah Abdeslam à s'enfuir après les attentats à Paris. D'après un de leurs amis, ils étaient "au mauvais endroit au mauvais moment".

[Mis à jour le 17 novembre 2015 à 13h42] Ce mardi matin, la police est toujours à la recherche de Salah Abdeslam après l'opération infructueuse menée hier dans le quartier dont il est originaire, à Molenbeek, en banlieue de Bruxelles. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour son implication dans les attentats de Paris. Son frère, Brahim, s'est fait exploser rue Voltaire vendredi soir. Et le dernier de la fratrie, Mohamed, a été arrêté par la police puis libéré pour absence de charges. Deux amis des jeunes hommes, habitant également Molenbeek, ont été arrêtés samedi en Belgique. C'est eux, Hamza Attou et Mohamed Amri, qui auraient été à bord de la Golf avec Salah Abdeslam alors qu'il s'enfuyait de Paris.

Jusqu'à présent, les enquêteurs ont seulement pu établir que la voiture avait franchi la frontière franco-belge en direction de Paris samedi vers 3h. Puis, que ce véhicule a été contrôlé dans le sens inverse vers 9h avec trois hommes à son bord. A ce moment-là, l'implication de Salah Abdeslam dans les attentats n'était pas encore connue et le terroriste a réussi à prendre la fuite. Malgré ces informations, Hamza Attou et Mohamed Amri nient avoir participé au dispositif des attentats. Ils ont simplement avoué avoir joué un "simple rôle de taxi", selon DH.be L'Obs a rencontré I., un copain de ces derniers mais également des frères Abdeslam.

Il raconte qu'il était samedi soir avec un groupe d'une quinzaine de jeunes lorsque le téléphone de Hamza Attou, 20 ans, a sonné. Salah Abdeslam l'aurait appelé pour lui demander de venir le chercher à Paris. "Est-ce que tu sais me dépanner, venir me chercher à Paris ? Je te paie les péages et l'essence", seraient les mots exacts qu'il aurait utilisés. N'ayant pas de voiture, Hamza Attou se serait alors tourné vers Mohamed Amri, propriétaire d'une Golf, et lui aurait demandé de partir avec lui pour récupérer son ami. Le rendez-vous aurait eu lieu vers 5h du matin à Barbès, selon DH.be.  Par contre, les deux jeunes se contredieraient sur l'endroit où ils auraient déposé Salah Abdeslam. On ne sait rien de ce qu'a pu se dire le trio. "On n'a pas beaucoup parlé" dans la voiture auraient dit les deux "taxis" aux enquêteurs, toujours selon DH.be, précisant que Salah Abdeslam "était un peu stressé".

Du nitrate d'ammonium retrouvé chez Hamza Attou et Salah Abdeslam

Pour I., les deux jeunes gens n'ont rien à voir avec les attentats. "Il n'y avait pas de logistique, rien", affirme-t-il à L'Obs. "Il a appelé ses copains, qui se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment". Pour accréditer cette thèse, les proches de Hamza Attou rapportent qu'il est rentré en pleurs chez lui samedi matin après avoir aidé Salah Abdeslam. Mais dans l'après-midi, il aurait simplement traîné dans leur quartier avec Mohamed Amri comme à leur habitude. Alors Hamza Attou et Mohamed Amri voulaient-ils simplement aider un ami comme le croit I., ou étaient-ils chargés d'organiser la fuite de Salah Abdeslam ?

Les perquisitions menées par la police belge aux domiciles des deux jeunes sèment encore le doute. Selon DH.be, du nitrate d'ammonium, qui peut entre autres choses être utilisé pour fabriquer des explosifs, aurait été retrouvé chez eux. Mais ils se seraient défendus lors de leur garde à vue en affirmant que ce produit servait simplement pour leur jardin, d'après le quotidien belge. Des munitions de kalachnikov auraient aussi été retrouvées chez Hamza Attou selon DH. D'après L'Obs, Hamza Attou et Mohamed Amri ont été inculpés lundi pour "attentat terroriste" et "participation aux activités d'un groupe terroriste". Ils auraient été mis en garde à vue puis placés en détention provisoire.