Les stratagèmes de Daesh pour tromper les services de renseignement en Occident

Les stratagèmes de Daesh pour tromper les services de renseignement en Occident Dans un récent rapport, le département de la Sécurité intérieure américain a décrypté le "savoir-faire" des terroristes de Daesh en Europe. Fausses morts annoncées, déguisement en policiers, valse des téléphones portables et machine à glace pour les bombes : voici ce qu'on y apprend.

Le département de la Sécurité intérieure américain a rendu public en mai 2015, un rapport intitulé "Les prochaines opérations de l'ISIL en Occident pourraient ressembler à l'attaque déjouée en Belgique". C'était avant les multi-attentats de Paris du 13 novembre 2015.  Ils faisaient référence à l'attentat avorté de Verviers, le 15 janvier 2015. La police belge avait alors procédé à un raid où deux membres du commando djihadiste étaient morts, et où un réseau avec treize exécutants avait été mis au jour. En démantelant la cellule terroriste dispersée à travers l'Europe, les enquêteurs avaient découvert tout un panel de techniques mises au point par l'organisation Etat islamique, basée en Syrie et en Irak, pour donner plus d'impact à ses attaques futures en Occident. Les services de la Sûreté intérieure américaine ont passé à la loupe les observations des investigateurs belges pour mieux comprendre les stratégies des djihadistes et ainsi se préserver d'éventuels assauts. Propension à se jouer des frontières, faux-papiers ou portables de substitution, intermédiaire agissant depuis sa cellule de prison ou encore fausse annonce de décès... mais aussi terroristes prêts à se déguiser en policiers pour tuer : pour en savoir plus sur les nouveaux "savoir-faire" des hommes de Daesh en Europe, cliquez sur l'image ci-dessous.

L'attentat déjoué par les autorités belges à Verviers marque la première édition d'un terrorisme "nouvelle génération" sur le sol européen. La découverte d'un large effectif d'agents à la solde de Daesh sur une même opération - au moins dix hommes - fait supposer aux enquêteurs une chose : les combattants du groupe Etat islamique frapperont désormais plus fort et de façon plus organisée leur cible occidentale. Certains des suspects revenaient de combats à l'étranger. Le commando était relié à d'autres individus d'autres pays d'Europe. Une conclusion reprise par le département de la Sécurité intérieure américain, qui colle parfaitement aux attentats de Paris du vendredi 13 novembre.