Hommage national : cérémonie aux Invalides, obsèques des victimes, photos des hommages

Hommage national : cérémonie aux Invalides, obsèques des victimes, photos des hommages PHOTO - Ce vendredi 27 novembre, un hommage aux 130 victimes des attentats de Paris s'est tenu aux Invalides. Vingt-neuf villes françaises ont été endeuillées par les attentats. Des funérailles des victimes aux drapeaux français pavoisant les fenêtres, retour sur les images qui ont marqué la semaine.

HOMMAGE NATIONAL- Lyon, Blois, Saint-Nazaire mais aussi Espagne, Italie, Roumanie, Etats-Unis... Près de 30 communes françaises et une vingtaine de pays ont été directement touchés par les attentats de Paris. Ce vendredi matin, un hommage national aux 130 victimes et quelques 350 blessés  (bilan provisoire) des attaques terroristes du vendredi 13 novembre s'est déroulée aux Invalides, à Paris. Tandis que des drapeaux bleu-blanc-rouge aux couleurs nationales flottaient aux fenêtres - un geste recommandé par le gouvernement pour l'occasion -, le président de la République François Hollande a dénoncé une "horde d'assassins", promettant "solennellement" de tout faire pour "détruire l'armée des fanatiques" de Daesh. Un discours qu'il aurait rédigé de sa plume dans l'avion au cours de ses déplacements de la semaine. Un discours qui sera sans nul doute l'un des plus importants de son quinquennat. Des obsèques des victimes à l'hommage national, découvrez les images marquantes de cette semaine.

L'Elysée a souhaité une cérémonie "très sobre" en hommage, notamment, à une génération touchée : 60 % des victimes des attentats avaient moins de 35 ans. Celle-ci a débuté à 10h30 ce vendredi. Hollande était assis, seul, devant les corps constitués. Environ 2 000 personnes étaient présentes dans la cour des Invalides. Parmi elles, des personnalités connues de la jeunesse comme la chanteuse bretonne Nolwenn Leroy ou Camelia Jordana, chanteuse révélée par l'édition 2009 de la Nouvelle Star. A 10h45, les noms des personnes décédées et leurs âges sont prononcés (tout le monde se lève) : "Baptiste 24 ans , Nicolas 43 ans, Manuel 63 ans, Anne 29 ans, Aurélie 33 ans, Elsa 35 ans, Vincent 38 ans ..." Des photos ont aussi été projetées sur un écran géant. 

Certains proches des victimes ont cependant boycotté la cérémonie. "J'irai pas pour une raison simple", a déclaré l'un d'entre eux, Jean-Marie de Peretti, père d'une des victimes de l'attentat du 13 novembre au Bataclan. Journaliste et membre du conseil d'administration de Reporters sans frontières, il a amèrement confié jeudi sur RMC : "quand nous avons tous été bouleversés le 7 janvier dernier par les attentats qui ont décimé la rédaction de Charlie Hebdo, j'ai pensé, au lendemain de cette attaque barbare, qu'il y aurait des décisions fortes qui seraient prises par nos gouvernants". 

Anna et Marion Petard-Lieffrig, symboles d'une jeunesse décimée

Cet hommage au Invalides vient clore une semaine d'obsèques pour les victimes. C'est par exemple à Blois, dans le Loir-et-Cher, qu'ont eu lieu lundi 23 novembre des obsèques pas comme les autres : celles d'Anna et Marion, deux soeur d'une vingtaine d'années abattues par les terroristes du "Vendredi 13" alors qu'elles dînaient en terrasse au Petit Cambodge à Paris, ce jour-là. Plus d'un millier de personnes ont assisté à la cérémonie aux côtés de Sylvie et Erick Petard-Lieffrig, les parents désormais "orphelins" d'Anna et Marion, pour rendre un dernier hommage à leurs filles uniques. Au moment de dire l'homélie, Jean-Pierre Batut, évêque de Blois, insistera sur la "brutalité de la mort" d'Anna et Marion, qualifiant les terroristes de Paris de "machines à tuer". Pendant l'office a également résonné l'amer témoignage d'Eugénie, la meilleure amie d'Anna : "On avait le monde à nos pieds, (...) des projets par milliers". Elle le dit alors à la troisième personne du singulier, comme si sa vie s'était elle aussi arrêtée.