PPDA : Patrick Poivre d'Arvor dément avoir été placé en garde à vue

PPDA : Patrick Poivre d'Arvor dément avoir été placé en garde à vue Selon Closer, PPDA, le journaliste également connu sous le nom de Patrick Poivre d'Arvor, aurait passé le mercredi 25 novembre en garde à vue, dans le cadre de l'affaire Aristophil. Il dément auprès du Figaro.

[Mis à jour le jeudi 26 novembre 2015 à 20h26] "Je ne me suis jamais retrouvé au 36, quai des Orfèvres", a déclaré Patrick Poivre d'Arvor au lendemain de l'annonce de sa garde à vue par Closer. Il explique la raison de sa présence dans les locaux de la Police judiciaire par une volonté de sa part de donner sa version des faits. "J'avais écrit à la juge à la suite d'un article fallacieux de L'Express. J'ai pu m'expliquer hier matin devant les enquêteurs notamment sur le prêt qui m'avait été consenti à titre personnel par Gérard Lhéritier", reconnaît-il cependant.

Selon le journal Closer, PPDA, le journaliste vedette, ancien présentateur du journal télévisé de TF1, aurait passé la journée du mercredi 25 novembre en garde à vue. Patrick Poivre d'Arvor aurait été entendu dans le cadre de l'affaire Aristophil, au 36 quai des Orfèvres, au sein de la sous-direction des affaires économiques et financières,  L'ancien présentateur du 20 heures de TF1 fait à nouveau parler de lui. Aristophil est le nom d'une entreprise proposant à des personnes souhaitant placer de l'argent d'investir dans des oeuvres d'auteurs célèbres, comme des manuscrits par exemple. Le patron de cette société, Gérard Lhéritier, avait déjà été mis en examen pour escroquerie en bande organisée, en mars dernier. La justice lui reprochait d'avoir arnaqué des milliers d'investisseurs.

PPDA était entendu au sujet d'un prêt d'un montant de 400 000 euros, qui lui aurait été accordé par la société Aristophil, qui n'aurait jamais été honoré par l'ancien présentateur. Patrick Poivre d'Arvor a été entendu toute la journée par les enquêteurs, avant d'être finalement laissé libre, en fin de journée, sans avoir été déféré. Âgé de 68 ans, Patrick Poivre d'Arvor anime désormais, sur Radio Classique, la tranche d'information entre 19 heures et 20 heures.

Patrick Poivre d'Arvor a fait l'essentiel de sa carrière en tant que présentateur du journal télévisé de 20 heures, sur TF1, qu'il a présenté entre 1987 et 2008. Auparavant, il a commencé sa carrière à la radio, sur France Inter, avant de gagner les lumières de la télévision en 1975, en rejoignant Antenne 2. Il présente rapidement le journal qu'il contribue à faire gagner en part d'audiences. Il quitte Antenne 2 en 1984, pour rejoindre la toute nouvelle chaine, Canal Plus, où il ne reste que deux ans, avant d'aller sur TF1.

Son passage à TF1 contribue à faire passer Patrick Poivre d'Arvor dans une autre dimension. Il n'est plus un journaliste-présentateur, mais une vraie personnalité. Les Guignols de l'Info font de lui une marionnette, en charge de présenter l'émission vedette de Canal Plus. Patrick Poivre d'Arvor apparaît ainsi à deux reprises dans la soirée dans la télévision des Français, à quelques minutes d'intervalles entre TF1 et Canal Plus. La marionnette de PPDA présente durant plusieurs années les Guignols, jusqu'à leur refonte à l'arrivée de Vincent Bolloré à la tête de la chaîne cryptée.

Le patron de l'entreprise, Gérard Lhéritier, est surnommé le "Madoff des lettres", en référence à sa stratégie pour récupérer l'argent de ses victimes. Il utilise ce qui est également appelé un schéma de Ponzi, qui est un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des anciens clients par ceux amenés par les nouveaux entrants. Ainsi, la confiance se crée, attirant de nouveaux entrants, et le système perdure, jusqu'à ce que les nouveaux entrants ne suffisent plus à payer les anciens entrants. Le créateur de ce système détourne ainsi discrètement des sommes importantes.

Bernard Madoff est le plus célèbre à avoir eu recours au système de Ponzi. Ces escroc a, pendant plus de quarante ans, tiré profit de ce système. Il a fondé une banque d'affaires, à son nom. L'argent des nouveaux entrants permettait de financer les rendements qu'il devait à ses anciens clients. le système a ainsi perduré pendant des années, jusqu'à ce que la bulle spéculative explose. Une fois l'arnaque découverte, de nombreux clients, floués, lui ont demandé des comptes. Ils ont trainé lhomme en justice. Bernard Madoff a finalement été condamné, en 2009, à la peine maximale.