Les nouvelles drogues les plus puissantes (et leurs effets)
"Drogue lèpre" ou "souffle du diable", il suffit parfois d'entendre leurs surnoms pour trembler. Au 21e siècle, des drogues innovantes, bien qu'imitant souvent ou même nées de drogues plus anciennes, tracent leur route aux côtés des "classiques" (héroïne, cocaïne...). Si leur fonction reste la même - créer l'euphorie ou booster la performance -, leur composition se révèle souvent de synthèse. Plus dosées, elles vont jusqu'à ronger votre chair ou vous transformer en zombie. Aujourd'hui, ces substances psychoactives, moins chères et souvent accessibles facilement sur le Web, se multiplient en Europe ou à ses portes : l'OEDT (Observatoire européen des drogues et des toxicomanies) a chiffré l'apparition de plus d'une centaine de nouvelles drogues en 2014. Pour en savoir plus sur ces nouvelles drogues et leur impact, cliquez sur l'image ci-dessous :
En 2016, un sommet spécial de l'ONU (UNGASS) a eu lieu pour mettre sur la table les politiques des Etats membres en matière de drogue, à la demande de pays très touchés comme la Colombie. A l'heure où la légalisation de drogues plus classiques pose question dans de nombreux pays et où le numérique banalise les achats de stupéfiants sur lesquels on a peu de recul, le temps presse.
Les drogues de synthèse possèdent plusieurs vies. L'ecstasy, brevetée en 1913 et popularisée dans les années 90 au moment du mouvement techno, fait par exemple actuellement son retour sous forme de "MDMA"... la même drogue présentée comme un nouveau produit. "Comme c'est une nouvelle génération d'usagers, plus jeunes, ils ne font pas le lien entre MDMA et ecstasy. (...) Et comme c'est un produit qui paraît nouveau, ça attire énormément", précise le docteur Agnès Cadet-Taïrou, spécialiste des nouvelles drogues récemment sollicitée par Les Inrocks. La MDMA fait partie des NPS (les nouveaux produits de synthèse). La fausse nouvelle drogue, plus colorée et surtout plus dosée que sa grande soeur, est depuis 2010 (re)devenue la star des soirées festives et techno. Selon l'OFDT, l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, un organisme public créé en 1993, 3,4 % des jeunes français de 17 ans interrogés en ont consommé en 2017. L'usage de la MDMA se retrouve principalement "dans les espaces festifs relevant du milieu techno", précise l'OFDT.