Periscope : le site accusé d'avoir diffusé un meurtre
[Mis à jour le 21 mars 2016 à 23h42] Mais que s'est-il vraiment passé à Meaux dans la nuit de dimanche à lundi ? Un meurtre, des individus qui affirment vouloir se rendre justice, une affaire de pédophilie, Periscope a de nouveau fait parler de lui ce 21 mars. En cause ? L'application qui permet aux utilisateurs de retransmettre en direct ce qu'ils sont en train de filmer aurait permis la diffusion du meurtre d'un pédophile. Publiée dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de trois heures du matin, la vidéo a suscité l'effroi et les internautes n'ont pas tardé à réagir.
VIDEO. Cette application fait l'actu : Periscope, comment ça marche ?
Sur les images, qui semblent désormais avoir disparu, un homme en caleçon, cagoulé, sorti d'un coffre de voiture et balancé dans un point d'eau. Les agresseurs affirment vouloir se faire justice. L'homme d'une trentaine d'années aurait violé une enfant. Les faits se seraient produits à Meaux, en Seine-et-Marne. De son côté, Metronews affirme que ce serait une femme résidant dans le 20e arrondissement de Paris qui aurait donné l'alerte. Mais d'après La Marne, de nombreux internautes, partout en France, auraient également informé police et gendarmerie de l'existence de cette vidéo. "Le film est réaliste donc l'affaire a été prise très au sérieux", a également confié une source proche de l'enquête à l'hebdomadaire.
Sérieux ? Loin de là. Il s'agissait bel et bien d'un canular. Mais la mauvaise blague à tout de même susciter l'intervention d'une cinquantaine de secouristes affirme de son côté Le Parisien. Pompiers, plongeurs et même hélicoptère, les grands moyens ont été déployés pour retrouver le corps aux abords du canal de l'Ourcq. Mais la prudence était tout de même de rigueur. L'un des deux agresseurs présents dans la vidéo a rapidement été identifié. Il est notamment connu pour des dénonciations de crimes imaginaires. Finalement, la piste du canular envisagée par les enquêteurs a été confirmée lundi dans l'après-midi. Les trois auteurs présumés de la vidéo ont été interpelés. Deux d'entre eux sont âgés de 27 ans, le troisième de 20 ans. Ils ont été placés en garde à vue. L'un d'entre eux a confirmé qu'il s'agissait bel et bien d'un canular.