Khalid et Ibrahim El Bakraoui : les kamikazes présumés de Bruxelles ont laissé un testament audio

Khalid et Ibrahim El Bakraoui : les kamikazes présumés de Bruxelles ont laissé un testament audio Les frères El Bakraoui ont été identifiés comme étant les deux kamikazes présumés des attentats de Bruxelles. Dans un testament audio, ils affirmeraient vouloir venger Salah Abdeslam.

[Mis à jour le 23 mars 2016 à 13h53] Khalid et Ibrahim El Bakraoui ont été identifiés comme étant les kamikazes des attentats de Bruxelles. Le parquet fédéral a confirmé durant une conférence de presse que les empreintes d'Ibrahim El Bakraoui ont été retrouvées dans le terminal où il s'est fait exploser alors que son frère Khalid a lui actionné sa ceinture d'explosifs dans la station de métro de Maelbeek. Une photo de trois suspects prise par les caméras de vidéo-surveillance de l'aéroport avait été diffusée, ce mardi 22 mars dans l'après-midi, par le journal belge La Dernière heure. L'homme en noir au milieu serait Ibrahim El Bakraoui mais l'identité de celui de gauche est toujours inconnue. Le troisième en veste beige est toujours activement recherché par la police.

On en sait maintenant un peu plus sur les motivations de ces frères kamikazes. Le parquet fédéral a en effet expliqué qu'un ordinateur avait été retrouvé dans une poubelle près de l'appartement de Schaerbeek perquisitionné mardi soir. A l'intérieur, un testament audio d'Ibrahim El Bakraoui. Celui qui s'est fait exploser à l'aéroport de Bruxelles y explique "être dans la précipitation, recherché de partout" et "ne plus savoir quoi faire". Il dit aussi ne plus se sentir en sécurité et que "s'il s'éternise il risque de terminer dans une cellule". D'après TF1, il dirait aussi avoir cherché à venger l'arrestation de Salah Abdeslam, vendredi dernier, et la mort de Mohamed Belkaïd, tué par les policiers lors de la perquisition de Forest. La chaîne française ajoute que ce testament audio s’adresserait à la mère de Khalid et Brahim El Bakraoui et à leur cousin, un certain Yassin A. Le parquet fédéral a également indiqué que du matériel nécessaire à la confection d'engins explosifs avaient été retrouvés dans l'appartement de Schaerbeek : 15 kilos de TATP, 150 litres d'acétone, 30 litres d'eau oxygénée, des détonateurs, une valise remplie de clous et de vis...

EN VIDEO - Les informations de TF1 sur le testament audio :

"Attentats de Bruxelles : les frères El Bakraoui voulaient venger Abdeslam"

Les deux frères, âgés de 27 et 30 ans, auraient loué l'appartement de Forest, où a éclaté une fusillade avec la police la semaine dernière, sous une fausse identité. La police aurait réussi à remonter jusqu'à eux grâce au chauffeur de taxi qui les aurait déposés à l'aéroport peu avant les attentats de Bruxelles. Selon la chaîne de télé VTM, ce dernier aurait indiqué l'adresse d'un des terroristes présumés aux enquêteurs. D'après la radio VRT, ils avaient cinq valises mais seulement trois seraient rentrées dans le coffre du véhicule. Les terroristes auraient effectivement voulu transporter plus d'explosifs. A en croire La Libre Belgique, ils avaient commandé un mini-van mais suite à une erreur de la centrale de taxi, c'est une simple voiture qui leur a été envoyée. Le chauffeur aurait alors refusé de prendre en charge la totalité des bagages.

Les frères El Bakraoui déjà condamnés dans le passé

D'après le site DH.be, les frères El Bakraoui étaient déjà recherchés par la police : l'un serait suspecté de terrorisme et l'autre devait effectuer une peine, sans plus de détails. Ils étaient en tout cas bien connus des services de police d'après le site d'information qui cite plusieurs affaires. Brahim aurait été condamné à 9 ans de prison en 2010 pour avoir tiré avec une kalachnikov sur des policiers alors qu'il tentait de prendre la fuite avec deux complices après un braquage d'un agent de change. Brahim aurait, lui, été condamné un an plus tard à 5 ans de prison pour des car-jackings. La RTBF avait également évoqué des affaires de grand banditisme. "Les El Bakraoui n'avaient pas du tout le profil d'islamistes radicaux plutôt celui de personnes issues du grand banditisme prêts à tout pour de l'argent", a confié une source judiciaire à l'Obs.