Jacqueline Veyrac : les ravisseurs contactent son fils peu après le kidnapping
[Mis à jour le 25 octobre 2016 à 15h31] Toujours aucune trace de Jacqueline Veyrac, la femme d'affaires enlevée à Nice lundi, peu après midi. En revanche, ses ravisseurs auraient contacté le fils de la septuagénaire, d'après les informations de 20Minutes. Ils n'auraient pas réclamé de rançon et leurs motivations restent toujours inconnues. "Les ravisseurs sont entrés en contact avec Gérard, son fils, lundi en début d'après-midi. Mais depuis, il n'y a rien eu de nouveau", a confié Me Sophie Jonquet, l'avocate de deux des trois enfants de Jacqueline Veyrac, au site d'information. "Ils sont désemparés et ne feront pas de déclaration à ce stade", a-t-elle ajouté.
Le kidnapping de Jacqueline Veyrac, 76 ans, était très impressionnant selon les témoins. Au moins trois individus l'auraient attaquée à proximité de son domicile, avenue Emilia, dans le centre de Nice, raconte Nice-Matin. "Il semble qu'ils l'aient extirpée de son véhicule à l'arrêt", a précisé le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre. L'un des ravisseurs aurait placé un tissu sur son visage et l'aurait forcée à entrer dans un véhicule utilitaire blanc. Aucune arme n'aurait été utilisée pour ce kidnapping d'après le journal local. Une factrice aurait donné l'alerte d'après un témoignage relayé par Le Parisien. "Elle est rentrée dans le magasin bondé et a crié qu'il y avait un enlèvement. On a compris tout de suite qu'il s'agissait de notre cliente qui venait de sortir. On la connaît bien dans le quartier, c'est une personne très gentille", raconte une employée de la pharmacie située au coin de la rue.
Une première tentative d'enlèvement en 2013
Le signalement du véhicule dans lequel Jacqueline Veyrac a été emportée a été immédiatement communiqué aux services de police et de gendarmerie et une enquête a été ouverte pour "enlèvement et séquestration en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Jacqueline Veyrac est une personnalité sur la Côte d'Azur. Cette femme d'affaires est en effet présidente du conseil d'administration du Grand Hôtel de Cannes. Un établissement cinq étoiles situé sur la Croisette racheté par sa famille en 1958. Elle est également la gérante du restaurant La Réserve qui offre une vue prisée sur l'entrée du port de Nice. Toutefois, elle "n'avait pas une présence très importante dans les affaires de l'hôtel", a indiqué à 20Minutes Michel Chevillon, le président du syndicat des hôteliers de Cannes.
"D'après les témoignages, cette dame n'a pas eu de différence récent. Cela ne semble donc pas être la suite ou l'épilogue d'un épisode qui venait de se passer", a indiqué le procureur. Pourtant, comme le rappelle Nice-Matin, Jacqueline Veyrac a déjà été victime d'une tentative d'enlèvement en 2013. A l'époque, la femme d'affaires avait déjà été attaquée à proximité de son domicile. "C'est quelqu'un de l'appartement juste au-dessus de la rue qui avait fait du bruit avec un sifflet pour faire fuir les ravisseurs", raconte au Parisien une voisine de Jacqueline Veyrac. "Elle s'était débattue et puis elle avait réussi à s'échapper", ajoute au micro de BFMTV une pharmacienne qui avait déjà recueilli la septuagénaire lors de sa dernière agression. Alors la tentative de 2013 et l'enlèvement de ce lundi sont-ils imbriqués ? "Bien sûr, mais nous n'avons pas d'informations qui permettent de lier les deux affaires", a répondu au Figaro Me Sophie Jonquet. "Il serait imprudent de privilégier une piste à ce stade", a de son côté indiqué le procureur.