Sophie Lionnet : qui sont ses meurtriers présumés ?
L'essentiel
Le procès de Sabrina Kouider et Ouissem Medouni débute aujourd'hui à Londres, six mois après la découverte dans leur jardin du corps calciné de Sophie Lionnet, qu'ils employaient en tant que jeune fille au pair. Inculpé quelques jours plus tard pour meurtre, ce couple de Français, qui vit dans la capitale britannique depuis plusieurs années, avait nié toute implication dans la mort de cette troyenne de 21 ans. Ils avaient en revanche admis avoir brûlé le corps pour tenter de le faire disparaître. "C’est totalement absurde ce qu’ils disent", a confié la mère de la victime à 20 Minutes, elle qui attend d'eux "la vérité" lors de ce procès qui doit durer six semaines.
Couple intrigant, Sabrina Kouider, 34 ans, et Ouissem Medouni, 40 ans, étaient donc les employeurs de Sophie Lionnet, avec qui les relations étaient devenues conflictuelles. Maquilleuse professionnelle, Mme Kouider est présentée comme quelqu'un de dépensier à la réputation de jet-setteuse. Lors de sa première audition devant les juges du tribunal d'Old Bailey, elle avait déclaré, en larmes : "Je n'ai rien fait ! Dites-leur que je n'ai rien fait ! Dites-leur que je n'ai tué personne, s'il vous plaît, je vous en supplie, je n'ai rien fait !". M. Medouni est plus discret, son activité professionnelle n'est pas connue. Lors de cette même audition, il avait fait preuve d'une attitude très neutre, sans montrer d'émotion.
En direct
17:19 - Sophie Lionnet a-t-elle subi des violences ?
Peu de choses ont fuité du dossier d'instruction, que les enquêteurs ont gardé secret jusqu'à l'ouverture du procès, conformément au droit britannique. Mais selon les informations de France 2, le corps de Sophie Lionnet a de multiples fractures. Le procès confirmera ou non ces éléments et dira si la jeune femme d'origine troyenne a été battu.
16:51 - Les parents de Sophie Lionnet ne savent rien
Comme le procès a lieu à Londres, c'est bien évidemment le droit anglais qui s'applique dans cette affaire. Contrairement à la juridiction française, les parties civiles - dont les parents de Sophie Lionnet - n'ont pas eu accès au dossier d'instruction préalablement au procès. Par exemple, il ne savent rien des résultats de l'autopsie du corps de leur fille. Ils vont donc découvrir tout de ce qui est arrivé à Sophie Lionnet lors de ce procès. Scotland Yard a d'ailleurs averti les parents de la jeune femme que ce serait dur, étant donné le caractère barbare du meurtre.
16:18 - Une voisine aurait vu Sophie Lionnet "en pleurs, avec des bleus"
Sophie Lionnet aurait été maltraitée par ses employeurs, selon une enquête de Paris Match. Un traitement qui s'avérait "pire que pour les animaux", selon un voisin de la maison cossue de Wimbledon, dans le sud de Londres, où elle a passé ses derniers jours. Une amie de la mère de famille, Sabrina Kouider, aurait lâché aux enquêteurs avoir vu Sophie Lionnet plusieurs fois "en pleurs, avec des bleus". Une voisine assure que cette même personne aurait assisté à une scène particulièrement cruelle : "Sophie était dans un coin, par terre, en train de manger un bol de riz blanc. Sabrina est arrivée, lui a crié dessus, lui a tiré les cheveux".
15:40 - "A Londres, je la croyais heureuse", dit la cousine de Sophie Lionnet
Dans un témoignage au Parisien, la cousine de Sophie Lionnet a fait part de son étonnement au regard du mal-être ressenti par la jeune femme à Londres. Lors de la dernière soirée passée avec Sophie, Mélanie, 32 ans, se souvient d'elle épanouie et heureuse. "Elle riait aux éclats, avait l’air épanouie, plus affirmée", se souvient-t-elle. "A Londres, je la croyais vraiment heureuse", poursuit-elle, avant de regretter de ne pas avoir plus insister pour qu'elle revienne en France. "Je lui disais : tu nous manques, mes filles te réclament… J’aurais dû être plus explicite, elle aurait su qu’elle était épaulée", confie Mélanie.
15:18 - Une voisine aurait vu Sophie Lionnet "en pleurs, avec des bleus"
Sophie Lionnet aurait été maltraitée par ses employeurs, selon une enquête de Paris Match. Un traitement qui s'avérait "pire que pour les animaux", selon un voisin de la maison cossue de Wimbledon, dans le sud de Londres, où elle a passé ses derniers jours. Une amie de la mère de famille, Sabrina Kouider, aurait lâché aux enquêteurs avoir vu Sophie Lionnet plusieurs fois "en pleurs, avec des bleus". Une voisine assure que cette même personne aurait assisté à une scène particulièrement cruelle : "Sophie était dans un coin, par terre, en train de manger un bol de riz blanc. Sabrina est arrivée, lui a crié dessus, lui a tiré les cheveux".
15:14 - Sophie Lionnet donnait très peu de nouvelles
Le manque de contact avec Sophie Lionnet aurait inquiété ses parents très tôt dans cette affaire. Ces derniers n'avaient pas l'adresse de la maison où elle était employée, ni numéro de téléphone pour la joindre. Sur le portable qu'ils finiront par se procurer, jamais la jeune fille au pair ne répondait. Tout juste parvenait-on à avoir des nouvelles de Sophie Lionnet sur Facebook, réseau via lequel ses proches l'incitaient à rentrer en France. Sophie Lionnet prétextait parfois des problèmes d'argent de ses employeurs, ne lui permettant pas de s'offrir le billet. Avec ses parents, elle préférait évoquer de mystérieux problèmes d'organisation... Selon plusieurs sources, Sophie Lionnet était finalement parvenue à acheter son billet retour et devait rentrer en France lundi 25 septembre. Elle est morte avant d'avoir pu regagner son pays.
14:40 - La lettre de Sophie Lionnet à son père
Quelques mois avant d'être retrouvée morte dans le jardin de ses employeurs, Sophie Lionnet avait exprimé son mal-être et son désir de rentrer en France dans une lettre envoyée à son père, longtemps resté sans nouvelle de sa fille. "Papa, je tiens à m'excuser pour cette longue attente sans nouvelle. J'ai beaucoup été perturbée avec ce qu'il se passe ici. Il y a beaucoup de tensions et je me fais accuser de choses dont je n'oserais JAMAIS faire", avait-elle écrit, sans évoquer les détails dont il est question aujourd'hui, notamment des coups reçus par sa patronne Sabrina Kouider. "Et me fais insulter parce qu'elle (Sabrina Kouider) croit que c'est vrai alors que non. Bref, du coup, je me sens perturbée (…) Je suis sincèrement désolée (…) Mais je rentre très bientôt, en juillet. Et là, c'est sérieux. Car vu les tensions qu'il y a ici et les prises de tête, il vaut mieux que je rentre pour le bien de tous", avait-elle ajouté.
14:02 - Comment Sophie Lionnet a rencontré ses employeurs
Rayonnante bien que discrète, travailleuse, mais aussi "influençable", selon une amie, Sophie Lionnet a décidé de partir à Londres après une déception amoureuse. Elle rêve alors d'une carrière dans le cinéma, sa passion depuis le collège. Ses parents n'ayant pas assez d'argent pour lui offrir de coûteuses études dans le domaine artistique, elle aurait espéré les financer elle-même, grâce à ces petits jobs dont la capitale britannique regorge. C'est à ce moment qu'elle rencontre Sabrina Kouider, grâce à une amie qui connaissait le frère de la Française jugée à partir d'aujourd'hui. Très vite, elle semble emballée par cette "styliste" qui la fait entrer dans le monde des paillettes, à coups de shooting photo et de soirées habillées. Sur Facebook, la jeune femme est aux anges et dit même à ses amis avoir rencontré Johnny Depp grâce à sa nouvelle patronne. "Elle l'a achetée, lui faisant miroiter qu'elle pourrait l'aider à travailler dans le cinéma", avait conclu une amie dans le Parisien
13:32 - Qui sont les meurtriers présumés de Sophie Lionnet ?
Sabrina Kouider, styliste et maquilleuse française de 34 ans et Ouissem Medouni, un franco-algérien de 40 ans, sont installés à Londres depuis quelques années. Le couple vit dans le quartier de Southfields, au sud-ouest de la capitale britannique, dans une maison en briques très cossue, dans le plus pur style britannique. Les deux protagonistes de cette affaire sont des inconnus, si ce n'est la minuscule notoriété de Sabrina Kouider, qui fut la compagne par le passé d'un des membres du boys band irlandais Boyzone. Ce milliardaire, qui a fait fortune dans la musique, ne fait plus partie de sa vie depuis des années. Dans le quartier, Sabrina Kouider s'était construit une réputation de jet-setteuse qui "aimait la fête et vivait au-dessus de ses moyens". "Elle payait la nounou une bouchée de pain. Elle disait qu'elle était styliste spécialisée dans le maquillage et qu'elle connaissait plein de célébrités", a indiqué une voisine au Parisien. Son mari, Ouissem Medouni, est présenté comme quelqu'un de froid et taciturne, dont personne ne connaissait le métier.
13:23 - Sophie Lionnet était payée 56 euros par mois
Employée chez le couple suspecté de l'avoir tuée, Sophie Lionnet travaillait comme jeune fille au pair auprès des enfants de Sabrina Kouider et Ouissem Medouni contre une rémunération anecdotique de 56 euros par mois. Elle faisait face à de vives tensions au sein de la maison. Pire encore, des témoignages de ses amis faisaient état d'accusations fallacieuses de la part de ses employeurs. "Je me fait accuser de choses que je n’oserais jamais faire", avait-elle confié à l'un de ses proches.
12:59 - Qui était Sophie Lionnet ?
La jeune femme retrouvée morte en septembre dernier dans le jardin de ses employeurs était âgée de 21 ans et était d'origine troyenne. Décrite comme discrète mais travailleuse, Sophie Lionnet était partie vivre à Londres dans l'espoir d'entamer des études de cinéma, son rêve d'enfance, que ses parents ne pouvait pas financer. Elle avait décidé dans un premier temps de vivre de petits boulots, ce qui l'a menée à cet emploi de jeune fille au pair chez ce couple de Français installé dans la capitale britannique. Des amis de la jeune femme avaient également fait part de l'aspect influençable de Sophie Lionnet, ce qui a pu être à l'origine de son envie de travailler pour Sabrina Kouider, à la réputation de jet-setteuse. "Elle l'a achetée, lui faisant miroiter qu'elle pourrait l'aider à travailler dans le cinéma", avait conclu une amie dans le Parisien.
12:50 - La mère de Sophie Lionnet attendue pour témoigner à la barre
Alors qu'au départ elle ne pouvait pas se rendre au procès, ne pouvant pas financer ses frais de déplacement dans la capitale britannique, Catherine Devalonné non seulement assistera au procès mais sera appelée à témoigner à la barre. La mère de Sophie Lionnet va pouvoir, grâce au ministère des Affaires étrangères et le consulat français de Londres, rester sur place pendant la durée du procès, jusqu'à six semaines.
12:44 - Six mois après la mort de Sophie Lionnet, place au procès
Ce lundi 19 mars débute le procès de Sabrina Kouider et Ouissem Medouni au tribunal de l’Old Bailey à Londres. Ce couple de Français est jugé pour meurtre, depuis sa mise en examen pour ce chef d'accusation en septembre dernier. Le corps sans vie et calciné de Sophie Lionnet avait été retrouvé dans le jardin de leur maison de la banlieue sud-ouest de Londres. Lors de sa première audition, le couple avait nié être l'auteur du meurtre de la jeune femme qu'il employait comme jeune fille au pair, mais Sabrina Kouider et Ouissem Medouni avait plaidé coupable d’entrave à la justice pour avoir tenté de faire disparaître son corps en le brûlant.