Pénurie de médicaments : quels sont les traitements concernés ?

Pénurie de médicaments : quels sont les traitements concernés ? Une pénurie de médicaments est à déplorer en France, révèle Le Parisien. Les premiers concernés sont les patients atteints de Parkinson, mais des antibiotiques et des vaccins sont également introuvables.

Les signalements de ruptures de stock de médicaments se sont multipliés ces dernières années et a atteint un niveau très inquiétant aujourd'hui. De 44 cas en 2008, nous sommes passés à 530 signalements recensés par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en 2017, selon Le Parisien. Voilà qui constitue une "pénurie" qui concerne en premier lieu les malades atteints de Parkinson, à tel point que le collectif éponyme tire la sonnette d'alarme en créant une pétition en ligne contre ce qui est considéré par leurs auteurs comme une "non-assistance à personne en danger".

"Nous appelons à une mobilisation massive, au rassemblement pour dénoncer avec colère et inquiétude les ruptures récurrentes de médicaments auxquelles nous sommes confrontés", fait savoir le collectif. Les anticancéreux comme ImmuCyst, un traitement contre les récidives du cancer de la vessie, fait également l'objet d'une pénurie. Mais des traitements plus banals et plus courants manquent également à l'appel, à l'image de vaccins contre la tuberculose et d'antibiotiques comme l'amoxicilline en flacons injectables.

Pourquoi cette pénurie de médicaments ?

Des traitements comme la cortisone pour enfants prescrite en cas de laryngite ou de trachéite, ou encore pour l'hypertension seraient aussi aux abonnés absents, tout comme certains antiépileptiques. La délocalisation des productions pourrait être à l'origine de cette pénurie de médicaments. Les Etats-Unis et l'Asie, les deux principaux fabricants de molécules de base des médicaments, réduisent le nombre d'usines et ainsi augmentent le risque de pénurie en cas de problème sur un site de fabrication. Deuxième raison évoquée par le Parisien, toujours : les laboratoires réduiraient les stocks et feraient monter les enchères auprès des pays les plus offrants, dont ne fait pas partie la France.