Fabrication du Slime : quels risques ? quels dangers ?
Le Slime, cette matière pâteuse très prisée des enfants est apparue pour la première fois dans la culture populaire en 1984 lorsque le premier opus de la saga Ghostbusters est sorti. Le nom" Slime" est une référence à "Slimer", un fantôme composé d’ectoplasme vert fluo que les membres de SOS fantômes avaient pour mission de capturer. Depuis la fin de l'année 2016, les nombreux tutos et des vidéos se sont multipliées pour expliquer comment fabriquer soi-même des échantillons de slime. La matière s'est alors imposée comme un véritable phénomène de société et de nombreux parents envisagent d'en offrir à Noel à leurs enfants. Mais attention, le Slime peut provoquer des risques d'irritation et d'allergies sévères dues à la présence de matière toxiques dans cette pâte "antistress".
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— DGCCRF (@dgccrf) 14 décembre 2018
Préparation et manipulation du Slime : les autorités sanitaires appellent à rester vigilant @Anses_fr @dgccrf https://t.co/VD4DXz49rq pic.twitter.com/LAYtvTJRAs
Le Slime "fait maison", le plus toxique pour les enfants
Cette pâte gluante et élastique a fait l'objet de 87 déclarations aux centres anti-poison entre janvier et mai 2018. Un chiffre en baisse mais presque aussi important que l'année précédente où le centre avait relevé 91 incidents. En tout, 205 cas d'incidents ont été enregistrés. Parmi eux, 160 enfants y avaient été exposés par voie buccale et 27 par voie cutanée. Les autorités alertent particulièrement sur les "fabrications maison" de cette pâte réalisées, en grande majorité, en dehors de toute surveillance parentale.
En effet, la colle ou la lessive requises dans les recettes de Slime ont été, entre autres, désignés comme les responsables potentiels de ces allergies et de ces irritations. Les agents conservateurs qu'elles contiennent sont des substances allergisantes pour la peau. L'acide borique, qu'on peut également retrouver dans certaines recettes, se définit comme une substance reprotoxique pour laquelle "des effets sur la fertilité ainsi que des effets sur le développement embryofœtal ont été observés chez l'animal" après que les animaux y aient été exposés par voie orale. L'utilisation de mousse à raser aussi peut être en effet considérée comme un "agent gonflant" puisque ce produit n'est pas destiné à rester de longues heures sur la peau.