Le siège de la CFDT à nouveau ciblé, la CGT Energie est impliquée

Ce lundi 20 janvier, "une quinzaine de personnes encagoulées" s'en sont pris au siège de la CFDT, coupant durant quelques minutes l'électricité du site. La CGT Energie a revendiqué cette action malveillante.

[Mis à jour le 20 jnavier 2020 à 16h33] Voilà qui pourrait faire monter d'un cran le niveau de tensions entre Philippe Martinez et Laurent Berger. Après une intrusion violente vendredi dernier au siège de la CFDT, "une quinzaine de personnes encagoulées" ont coupé l'électricité pendant "quelques minutes" dans le bâtiment parisien, ce lundi 20 janvier 2020. Une action menée et revendiquée par des syndicats CGT Energie d'Ile-de-France, auprès de l'AFP. Un communiqué a même été publié sur Facebook par des membres du syndicat, par lequel on comprend que c'est bien les positions de la CFDT sur la réforme des retraites qui a motivé cet acte de malveillance. "Berger négocie la couleur et la forme de nos futures chaînes et celles de nos enfants, sans jamais avoir participé à la grève reconductible contre la retraite à points. Ce matin, lundi 20 janvier 2020, le siège confédéral de la CFDT à Paris a perdu l'électricité et c'est la collaboration de classe qui a été plongée dans l'obscurité", peut-lire.

Le leader de la CFDT avait fait savoir ce lundi matin qu'il allait porter plainte contre les intrusions menées vendredi. De son côté, le patron de la CDT avait déclaré dans Le Parisien qu'il avait assuré Laurent Berger de son soutien et "demandé à (s)es militants "de faire attention aux provocations qui peuvent leur être faites". Philippe Martinez a aussi multiplié les interventions dans les médias pour marteler que la CGT n'était en rien impliquée dans les actions de vendredi contre la CFDT et que son syndicat était lui-aussi "victime d'intimidations". Il devra désormais changer d'argumentaire.

Cathy Fléchard, cadre de la CGT Energie Paris, a fait savoir auprès de l'Agence France Presse que les syndicats CGT Energie d'Ile-de-France impliqués dans l'action de ce lundi 20 janvier étaient près d'une dizaine, situés dans les départements 75, 91, 93, 94, 95, 77, 78. "La CFDT ne se laissera pas intimider et poursuivra son combat pour plus de justice sociale et de solidarité entre les travailleurs !", a clamé le syndicat réformiste dans un communiqué.