Grève du mardi 18 octobre : manifestations, perturbations... Ce qu'il faut retenir de la mobilisation

Grève du mardi 18 octobre : manifestations, perturbations... Ce qu'il faut retenir de la mobilisation GREVE. Selon le ministère de l'Intérieur, les manifestations ont rassemblé quelque 107 000 personnes, ce 18 octobre, partout en France. Les syndicats parlent, eux, de 300 000 mobilisés. À Paris, 13 000 manifestants auraient battu le pavé d'après Beauvau, contre 70 000 pour les syndicats.

L'essentiel
  • Ce mardi 18 octobre a été marqué par une grève nationale interprofessionnelle, à l'appel de l'intersyndicale formée par la CGT, FO, Solidaires et FSU : les transports, l'Éducation nationale, la santé, la fonction publique et même certains médias étaient en grève. D'après le ministère de l'Intérieur, 107 000 personnes se seraient mobilisées dans les rues, un peu partout en France, et 13 000 à Paris. Les syndicats avancent, eux, les chiffres de 300 000 pour l'ensemble du territoire, et de 70 000 manifestants dans la capitale.
  • Avec cette grève générale, les salariés ont défendu plusieurs revendications, notamment la hausse des rémunérations en période d'inflation et la protection du droit de grève mis en cause par les réquisitions de salariés dans les raffineries d'essence survenues la semaine dernière.
  • De fortes perturbations ont été causées par la grève, ce mardi 18 octobre, à commencer dans les transports. En moyenne, un train sur deux circulait en régions et le trafic était ralenti sur certaines lignes franciliennes, dont les RER et les bus.
  • Suivez en direct les dernières informations liées à la grève.
En direct

22:33 - Le mouvement de grève reconduit chez TotalEnergies

FIN DU DIRECT - Pour clore cette journée de mobilisation interprofessionnelle, le coordinateur CGT du raffinage pour TotalEnergies a indiqué, mardi 18 octobre en fin de soirée, que "le mouvement est reconduit jusqu'à demain [mercredi ndlr.], la reconduction sera proposée aux grévistes et à toutes les relèves", rapporte BFM TV. Quant à la suite de la mobilisation générale, "il y aura aussi des réunions de toutes les organisations de la CGT qui décideront si cette journée en appelle d'autres", a fait savoir Éric Sellini.

21:34 - Le patron de la CGT se réjouit d'un "mouvement d'ampleur"

Les syndicats ont affirmé que 300 000 personnes se sont mobilisées mardi 18 octobre, contre 107 000 d'après le ministère de l'Intérieur. Mais peu importe les chiffres bien inférieurs de Beauvau, sur les ondes de LCI mardi soir, Philippe Martinez a qualifié la mobilisation de "mouvement d'ampleur". "Dans les lycées professionnels, il y avait 60% de grévistes", a mis en avant le patron de la CGT, soulignant que "c'est plus fort que la dernière fois". Et de renchérir : "Il y a beaucoup de nouvelles personnes dans les manifestations. C'est ce qu'on avait prévu. C'est plus fort que la dernière fois !"

20:41 - Le préfet de police de Paris particulièrement satisfait de la gestion de la manifestation du 18 octobre

Alors que des Black blocs se sont tout de même invités en nombre - près de 200 - à la manifestation qui se tenait dans la capitale ce mardi, et que certains éléments n'ont pas hésité à casser, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s'est félicité de la gestion des événements. "Il y a eu très peu de débordements, pas d’usage de gaz lacrymogène", a-t-il affirmé auprès de BFM TV, notant que "les forces de l’ordre n’ont pas répondu aux prises à partie" et qu'"il n’y a pas eu d’usage de moyens de défense".

20:07 - 15 interpellations sur l'ensemble du territoire lors de la grève du 18 octobre

Auprès de BFM TV, le ministère de l'Intérieur a indiqué que les forces de l'ordre avaient procédé à 15 interpellations en marge des manifestations du 18 octobre. Onze d'entre elles sont recensées à Paris. Si aucun manifestant n'a été blessé ce mardi, neuf membres des forces de l'ordre ont, en revanche, été blessés à l'occasion de ces mobilisations en faveur de l'augmentation des salaires et contre les réquisitions de personnel.

19:34 - 300 000 manifestants dans toute la France ce mardi, d'après les syndicats

Alors que le ministère de l'Intérieur affirmait un peu plus tôt que 107 000 personnes se sont mobilisées ce mardi 18 octobre en France pour l'augmentation des salaires et contre les réquisitions de salariés, la CGT a, elle, défendu le chiffre de 300 000 manifestants sur l'ensemble de l'Hexagone. 

18:54 - 107 000 manifestants sur toute la France pour la grève du 18 octobre, affirme le ministère de l'Intérieur

Le ministère de l'Intérieur vient de dévoiler ses chiffres concernant la mobilisation du 18 octobre. D'après Beauvau, les différents événements pour les salaires et la défense du droit de grève ont mobilisé 107 000 participants dans toute la France. En ce qui concerne Paris, le ministère de l'Intérieur avance le chiffre de 13 000 manifestants, contre 70 000 pour les syndicats.

18:09 - Plus de 70 000 personnes à Paris ce 18 octobre selon les syndicats

Sur Twitter, Force ouvrière s'est réjouie, mardi 18 octobre en fin d'après-midi, de la mobilisation pour cette nouvelle journée de grève interprofessionnelle, estimant à "plus de 70 000" le nombre de manifestants dans la rue à Paris. Un chiffre également évoqué par la CGT. La préfecture de police ne s'est, pour l'heure, pas encore prononcée sur la mobilisation. Il en va de même pour le ministère de l'Intérieur.

17:05 - Toulouse : des milliers de personnes réunies

De nombreux manifestants dans les rues toulousaines ce 18 octobre. Selon les chiffres de la CGT, environ 9 000 personnes ont défilé, contre 3 500 manifestants pour la préfecture. Comme le rapporte ActuToulouse, Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT Haute-Garonne, a scandé devant la foule : « La réforme des retraites, on va lui casser les dents ! ». D'autres slogans ont été scandé comme "Augmentez les salaires et pas les actionnaires". 

16:47 - 200 black blocs dans le cortège parisien

Cet après-midi la préfecture de police de Paris a indiqué à BFMTV que 200 black blocs ont été comptés dans le rassemblement parisien, ainsi que 60 militants d'ultra-gauche. Des violences et tensions se font ressentir dans le cortège. Plusieurs vidéos et images apparaissant sur les réseaux sociaux, où l'on peut notamment voir certaines banques saccagées. 

16:30 - Pour les syndicats la mobilisation des enseignants est bien plus élevée que les chiffres de l'administration

Contacté par Ouest-France, le syndicat enseignant Snes-FSU a donné des chiffres de mobilisation des enseignants beaucoup plus importants que ceux avancés par le ministère. "Nous sommes à 20% de grévistes dans les collèges et lycées généraux et technologiques et 62% dans les lycées professionnels". Le gouvernement déclarait ce matin près de 6% des enseignants en grèves, et près de 23% dans les lycées professionnels.

16:05 - Des tensions dans les cortèges

Dans plusieurs villes il y a eu des heurts entre manifestants et forces de l'ordre. Dans la capitale certains manifestants cagoulés se sont barricadés et ont lancé des projectiles sur les policiers encadrant le rassemblement. A Rennes, sur la place Saint-Anne des feux de poubelles ont été allumés. 

15:45 - Environ 7000 personnes réunies à Bordeaux

Selon les syndicats, le cortège bordelais comptait 7 000 selon manifestants. D'après le média régional Sud-Ouest, vers 13h, les rangs se sont élargis de 600 personnes qui luttaient contre la réforme des lycées professionnels.

15:30 - Le secrétaire général du syndicat Force Ouvrière s'exprime contre la réforme des retraites

Interrogé par Franceinfo dans le cortège parisien, Frédéric Souillot a mis en garde le gouvernement si la réforme des retraites venait à être adoptée. Selon le syndicaliste, "si le gouvernement tente quoi que ce soit sur les retraites, il y aura une mobilisation de tous les syndicats."

15:07 - Plusieurs élus de gauche dans les rangs de la manifestation à Paris

Nombreux élus de la France insoumise et de gauche sont mobilisés dans le cortège parisien. Ont été aperçus Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, mais aussi la députée LFI du Val-De-Marne, Clémence Guetté. L'élue interrogée par BFMTV a estimé qu'il ne fallait pas opposer grévistes et "personnes qui galèrent", des propos déjà tenus ce matin par Jean Luc Mélenchon venu soutenir des grévistes, gare de Lyon à Paris. Le député PCF du Nord, Fabien Roussel est également présent, ainsi qu'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste. 

14:35 - Philippe Martinez : "pour l’instant il n’y a pas assez de réponses aux revendications"

Présent dans le cortège parisien le secrétaire général de la CGT a prévenu qu'il y aura "des suites à ce mouvement". Il a demandé aux grévistes et salariés présents d'être "de plus en plus exigeants". Pour le syndicaliste, "l'idée d'avoir une augmentation du Smic (…) et une augmentation des salaires c'est plus qu'urgent". La CGT doit d'ailleurs se réunir ce soir à 18h pour décider de la suite du mouvement dans les raffineries.

LIRE PLUS
En savoir plus

Une grève générale et reconductible ?

Dans les premières minutes après l'appel aux manifestations "dans toutes les entreprises, publiques comme privées" de la CGT, la grève du mardi 18 octobre a fait de nombreux adeptes, faisant craindre aux renseignements français une "contagion" du mouvement social". C'est aussi par solidarité avec le secteur de l'énergie et les grévistes des raffineries que la grève s'est répandue dans d'autres secteurs d'activité. Si la FNME-CGT ne s'est pas prononcée sur la possible reconduction de la grève après mardi 18 octobre, d'autres syndicats l'ont déjà fait notamment dans les transports avec Sud-Rail et Solidaires RATP. Dans la fonction publique, la CGT a aussi appelé à une grève reconductible du 18 au 31 octobre, selon la secrétaire confédérale de la UFSE-CGT Céline Verzeletti. Vendredi 17 octobre, le patron de la CGT lui-même, Philippe Martinez, a indiqué sur franceinfo qu'il n'excluait pas une reconduction de la "grève nationale interprofessionnelle" au-delà du mardi 18 octobre.

Quelles perturbations ce mardi 18 octobre ?

La situation dans les stations essence restait très tendue avec près de 25% de stations en pénurie partielle ou totale de carburant. Le mouvement s'est traduit par des manifestations et quelques mobilisations devant les écoles ou les établissements de santé. C'est surtout l'absence des professionnels dans ces différents services qui a impacté les usagers. Les effectifs étaient réduits dans les établissements scolaires avec des absences de professeurs, tout comme dans les services périscolaires, mais aussi les cliniques ou les maisons de retraite. La grève ciblant aussi les commerces et les services, certaines enseignes étaient fermées.

Quelles perturbations à la SNCF et la RATP ce mardi 18 octobre ?

La CGT-Cheminots et la CGT-RATP ont donc, sans surprise, répondu favorablement à l'invitation pour une grève à la SNCF et à la RATP. La RATP a indiqué dès lundi soir les prévisions de trafic. Globalement, le métro était peu impacté. Dans le détail : 

  • Métro : 8 à 9 trains sur 10 en moyenne sur la ligne 6, 12 et 13. Trafic normal sur les autres lignes ;
  • RER : 3 trains sur 4 en moyenne sur le A et le B. Interconnexion maintenue à Nanterre-Préfecture et Gare du Nord ;
  • Bus : lignes 101, 168, 260, 278, 319, 537, 538, 574 et 577 fermées. 2 bus sur 3 en moyenne sur le reste du trafic ;
  • Tramways : 3 trams sur 4 en moyenne sur la ligne T7, qui fermera à 22h30. Trafic normal sur le reste des lignes.

Du côté de la SNCF, voici les perturbations de la grève au niveau national :

  • Un TER et un Intercité sur deux devrait circuler en moyenne ;
  • Ouigo : trafic "légèrement perturbé". Même constat sur le réseau atlantique, les liaisons France-Espagne et l'Eurostar ;
  • TGV : trafic "quasi-normal" ;
  • En Île-de-France, le trafic sera normal sur les T11, T13 et Transilien K. Les usagers pourront compter sur 1 train sur 3 sur les RER D (interconnexion interrompue entre gare de Lyon et Châtelet), Transiliens J et L, 1 train sur 2 sur les RER B (interconnexion maintenue en gare de Paris Nord et 3 trains sur 4 sur le sud de la ligne) et C, et Transilien H, N et R, 3 sur 4 sur le RER A et le Transilien P, 4 trains sur 5 pour le RER E, 2 sur 3 pour le Transilien U et un tram toutes les 15 minutes sur la ligne T4.

Quelle grève à l'école et dans l'Éducation nationale ce mardi 18 octobre ?

Certains établissements de l'Éducation nationale ont pris part à la grève du 18 octobre, en particulier les lycées professionnels. Mais si ces derniers se sont joints à la mobilisation générale, ils avaient prévu de manifester bien avant l'appel de la CGT. La totalité des syndicats de l'enseignement appelait déjà à une journée de mobilisation pour dénoncer la réforme de la voie professionnelle souhaitée par Emmanuel Macron et son gouvernement. En revanche, d'autres établissements comme les écoles ou les collèges avaient des enseignants en grève par souci de solidarité avec leurs collègues des lycées professionnels ou plus largement pour réclamer une augmentation de salaire. En plus des syndicats de l'Éducation nationale, de nombreuses organisations de jeunesse comme la Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne avaient décidé de prendre part à la grève du 18 octobre. Le mouvement de grève était très suivi par les Atsem (Aides à l’autonomie des enfants) en classe de maternelle.

Le secteur de la santé en grève le 18 octobre ?

Les professionnels de santé étaient aussi appelés à faire grève le mardi 18 octobre, mais comme pour les lycées, l'initiative avait précédé l'appel de la CGT. Depuis la fin du mois de septembre, la CFDT militait pour faire grève dans les cliniques et les maisons de retraite à but non lucratif. Les revendications rejoignaient celles de la CGT, aussi le secteur de la santé devait sans difficulté participer à la convergence des luttes et à la grève généralisée. 

Fonction publique, dockers, services… Qui d'autre est concerné par la grève du 18 octobre ?

La grève généralisée impulsée par la CGT s'est aussi répandue dans d'autres secteurs, notamment les syndicats des dockers qui avaient annoncé une mobilisation en cas de réquisition des raffineries. La CGT-Fonction publique avait également appelé à la mobilisation générale après la diffusion du communiqué officiel de la CGT, FO Solidaires et FSU. "Nous appelons à construire avec les personnels la participation la plus large possible à la journée interprofessionnelle de grève et de manifestation du mardi 18 octobre 2022 pour la défense du droit de grève, l'augmentation des salaires et nos droits à la retraite", est-il précisé dans le communiqué l'UFSE-CGT. Des préavis de grève avaient d'ailleurs été déposés pour les trois versants de la fonction publique, à savoir l'État, le territorial et l'hospitalier.

La CGT Commerce et Services avait, elle aussi, appelé à la grève, plusieurs corps de métiers étaient ainsi concernés. Franceinfo évoquait les agents de sécurité, les vendeurs, les hôtesses de caisse, les serveurs et les salariés de la logistique, mais également la petite enfance et l'aide à domicile. Enfin, des salariés de PSA-Stellantis ont débrayé.

Pourquoi y a-t-il grève ce mardi 18 octobre ?

La hausse des salaires et la défense du droit de grève. Voici les principales revendications qui poussaient la CGT a appelé à la grève générale et les syndicats de différents secteurs professionnels à rejoindre le mouvement. Dans les raffineries, les grévistes ont commencé à se mobiliser pour faire entendre leur demande sur l'augmentation des salaires de 10% en période d'inflation et alors que la société Total a engrangé des profits supérieurs à 10 milliards d'euros sur la première moitié de l'année 2022. Les revendications salariales, même si elles ne sont pas si ambitieuses, sont communes à de nombreux syndicats : c'était donc un point de départ évident pour la grève nationale du 18 octobre. À la CGT Transports, CGT-Cheminots ou CGT-RATP, les représentants ont reconnu poursuivre un combat commun avec les raffineries et les centrales nucléaires sur les hausses de salaire. Pareil dans le secteur de la santé où l'appel à la grève lancé avant l'initiative d'une grève généralisée était déjà motivé par des raisons financières.

L'appel à la grève généralisée du 18 octobre était aussi l'expression de la colère des salariés qui ont eu l'impression de voir leurs grèves méprisées dans les raffineries lors de la réquisition d'un établissement, sur décision du gouvernement, pour contourner le blocage. La CGT souligne donc l'autre but de la mobilisation nationale : défendre le droit de grève. Là aussi, les syndicats de tous les secteurs se sont retrouvés sur ce point et ont voulu être solidaires des raffineries. La CGT-Fonction publique a particulièrement insisté sur cette revendication dans son communiqué.

D'autres revendications plus particulières à certaines branches s'étaient ajoutées pour appeler à la grève du 18 octobre. La fonction publique avait ainsi évoqué la défense des retraites alors que la réforme voulue par le gouvernement a déjà fait polémique ces dernières années et est de nouveau le sujet des discussions gouvernementales et parlementaires. Dans les lycées, c'était pour dénoncer une toute autre réforme que les syndicats voulaient militer, celle qui porte sur la refonte de la voie professionnelle. Dans un communiqué, ils pointaient du doigt l'absence de concertation en plus d'une feuille de route floue et arrivée tardivement pour des changements brutaux et lourds de conséquences. Pour tous les syndicats engagés, "l'urgence est de renforcer les lycées professionnels et de donner plus de temps et de moyens aux personnels pour faire réussir tous les élèves".

Paris, Lyon, Toulouse, Lille... Où des manifestations sont-elles organisées ce mardi 18 octobre ?

Qui dit jour de grève, dit jour de manifestations. Ce Mardi 18 octobre, de nombreux cortèges ont défilé partout en France, à l'appel des syndicats. Paris, Lyon, Strasbourg, Rennes, Nice, Montpellier, Clermont-Ferrand, Lille... Autant de grandes villes dans lesquelles des manifestations étaient organisées. Les communes moyennes ont, elle aussi, connu leur lot de cortèges contestataires. Au total, plus de 180 appels à la mobilisation avaient été lancés à travers le pays selon la CGT. Voici où elles étaient organisées : 

  • Paris : place d'Italie – 14h
  • Toulouse : à François-Verdier – 14h
  • Bordeaux : devant la préfecture – 12h
  • Montpellier : devant la gare – 12h
  • Rennes : place de la République – 11h
  • Lille : devant la Porte de Paris, place Simon-Vollant – 14h30
  • Strasbourg : place Kleber – 11h
  • Clermont-Ferrand : place de Lille – 10h
  • Lyon : préfecture – 13h30
  • Nice : gare Thiers – 14h
  • Nantes : préfecture – 15h