Bronchiolite : un traitement préventif pour protéger les enfants ?

Bronchiolite : un traitement préventif pour protéger les enfants ? Une injection nirsevimab permettrait de prévenir la bronchiolite. Mais tous les bébés peuvent-ils recevoir cet anticorps ? C'est ce que vise à déterminer une vaste étude internationale à laquelle participe le CHU de Bordeaux.

Écoulements nasaux, fièvre, toux, sifflements et, bien entendu, gênes respiratoires. Très contagieuse, la bronchiolite se propage cet automne encore partout en France. En cette mi-novembre, les autorités sanitaires s'alarment toujours : cette infection virale aiguë et particulièrement contagieuse qui touche les bronchioles, c'est-à-dire les petites bronches, reste à "un niveau très élevé", saturant les services pédiatriques des hôpitaux et les salles d'attente des pédiatres en ville. 

Alors que la bronchiolite est généralement une maladie bénigne, elle peut parfois atteindre plus gravement les très jeunes enfants, et surtout les nourrissons de moins de deux mois, engendrant parfois une hospitalisation. Question : y a-t-il moyen de prévenir la bronchiolite ? Si se laver les mains de façon régulière, aérer les intérieurs, limiter les visites, privilégier les sorties en extérieur, laver plusieurs fois par jour le nez de l'enfant avec du sérum physiologique, ne pas exposer l'enfant à la fumée de cigarette ou encore veiller à ce que la température de sa chambre ne dépasse par les 19 °C peuvent permettre de limiter la transmission à l'enfant, comme le rapporte l'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine, le CHU de Bordeaux a annoncé vendredi 18 novembre tester un traitement préventif, relaie notamment 20 Minutes.

Qu'est-ce que ce traitement préventif contre la bronchiolite ?

Avec une seule injection de nirsevimab, un anticorps monoclonal recombinant humain, on parviendrait à nettement diminuer les infections des voies respiratoires inférieures causées par le virus respiratoire syncytial (VRS), qui n'est autre que le virus généralement à l'origine de la bronchiolite, précise le site ameli.fr. Cette unique injection "permet de réduire nettement le risque de contracter une bronchiolite aiguë, des infections thoraciques telles que la pneumonie et l'otite moyenne pendant environ six mois", indique le CHU de Bordeaux, dont 20 Minutes se fait l'écho. Et de préciser : "Ce nouveau traitement a déjà permis de réduire de 74,5% les infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS lors d'un essai clinique portant sur 4 000 bébés."

Comment participer à l'étude sur le traitement préventif contre la bronchiolite ?

L'idée est maintenant de savoir si le nirsevimab peut être proposé à tous les bébés. C'est pourquoi une vaste étude, à laquelle participe le CHU de Bordeaux en France, mais aussi d'autres établissements situés en Allemagne et au Royaume-Uni, a été lancée. "L'étude est ouverte aux enfants nés à terme ou aux nouveau-nés prématurés (âge gestationnel d'au moins 29 semaines) âgés de moins de 12 mois. Le traitement peut éventuellement être administré à la naissance pour offrir une protection pendant les premiers mois", est-il indiqué. Le CHU de Bordeaux invite donc tous les parents qui le souhaiteraient à participer. Pour un premier contact, il suffit d'envoyer un courriel à etudevrs@chu-bordeaux.fr.