Que se passerait-il si on supprimait les années bissextiles ? Des conséquences pires que vous l'imaginez

Que se passerait-il si on supprimait les années bissextiles ? Des conséquences pires que vous l'imaginez Ce jeudi est un 29 février. Quelles seraient les conséquences de l'absence d'une telle journée tous les quatre ans ?

Ce jeudi, nous serons le 29 février, il s'agit donc d'une année bissextile. Tous les quatre ans, l'année dure un jour de plus, soit 366 jours. 2024 est une année bissextile comme le seront 2028, 2032, 2036, 2040... Pourquoi sont-elles si nécessaires ? Pour comprendre, il faut remonter à la Rome antique. A l'époque, le calendrier durait 355 jours car il s'établissait par rapport aux cycles de la Lune et non à ceux du Soleil. Ceci étant, un problème est rapidement survenu : ce calendrier correspondait de moins en moins aux saisons. Un mois supplémentaire a alors été ajouté tous les deux ans en fin d'année.

Ce n'est qu'en 45 avant JC que Jules César a introduit le calendrier solaire. Comme avec le lunaire, il constatait encore un décalage mais qui était cette fois-ci moins important. C'est pourquoi tous les quatre ans, un jour supplémentaire a été rajouté en février. La Terre faisant le tour du soleil en 365 jours et quart, tous les quatre ans, une journée en plus était nécessaire pour prendre en compte ce quart supplémentaire.

Cette organisation du calendrier est longtemps restée mais a tout de même connu quelques modifications. Le Pape Grégoire XIII a notamment signé une ordonnance en 1582 pour retirer les années bissextiles lors des centenaires, années divisibles par 100 sauf si elles étaient divisibles par 400. Il s'agissait d'un ajustement après la découverte que la Terre ne prenait pas exactement 365,25 jours pour faire le tour du Soleil mais 365,24219 jours. C'est ainsi qu'est né le calendrier grégorien avec lequel nous fonctionnons encore aujourd'hui.

Quelles seraient les conséquences de l'absence d'années bissextiles ? Chaque année, 5 heures, 48 minutes et quelques secondes seraient perdues par rapport au tour de la Terre autour du Soleil et surtout elles ne seraient jamais rattrapées. Le décalage finirait par être très conséquent. La concordance entre les saisons et le calendrier disparaitrait progressivement. Ainsi, le temps hivernal pourrait ne pas correspondre à la période entre décembre et février et dans quelques centaines d'années, le mois de juillet aurait lieu en hiver. Les prévisions d'événements célestes comme les solstices et les équinoxes pourraient aussi devenir difficiles. Et songeons à l'agriculture : cela pourrait mettre en danger les récoltes. Il serait donc bien difficile de s'en passer.