Nouveaux records d'antisémitisme en France : LFI jugée en partie responsable

Nouveaux records d'antisémitisme en France : LFI jugée en partie responsable Alors que le plus grand nombre d'actes antisémites est enregistré sur la période de mai-juin, coïncidant avec les élections, le Service de la protection de la communauté juive accuse LFI d'avoir contribué à ces nouveaux records.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon le rapport du Service de la protection de la communauté juive (SCPJ), la France enregistre pour la seconde année consécutive un nombre historique d'actes antisémites. Le nombre de 1 570 est annoncé pour 2024, 1 676 actes antisémites avaient été recensés l'année précédente, en 2023. Il y a 10 ans, 851 actes antisémites étaient comptabilisés. Ils étaient 436 en 2022, mais depuis 2023 et la riposte d'Israël contre Gaza après l'attaque du 7 octobre, le nombre d'actes antisémites a explosé en France.

Fait notable, 2024 enregistre le plus grand nombre d'actes de violence de la dernière décennie, avec pas moins de 106 agressions physiques à caractère antisémite, dont certaines d'une rare violence, comme l'attentat de la synagogue de la Grande Motte ou le viol antisémite d'une enfant de 12 ans à Courbevoie. Autre constat : c'est en mai et juin 2024 que le plus grand nombre d'actes antisémites a été recensé, coïncidant avec la fin de la campagne des élections européennes et le scrutin, suivi de la campagne expresse des élections législatives.

LFI accusée d'être le porte-voix d'une rhétorique anti-israélienne

Déplorant "une profonde dégradation du climat envers les Juifs dans l'espace public français" en 2024, le rapport du SCPJ pointe plusieurs causes. Tout d'abord, l'hyper-activisme de quelques centaines de militants radicaux anti-israéliens, avec des blocages d'écoles et d'universités, des opérations de boycott, des actions et manifestations contre des événements organisés par des organisations juives ou encore l'apologie du terrorisme palestinien. "Ce climat est également la conséquence de la caisse de résonance dont a bénéficié la rhétorique anti-israélienne, notamment grâce à l'action d'un parti politique et de certains de ses membres", accuse le SCPJ, qui pointe, sans la citer, La France insoumise.

"Un organe politique, pour la première fois, s'est fait le porte-voix d'une rhétorique anti-israélienne diabolisant Israël, ses citoyens et tous ses soutiens, notamment en France", estime le rapport, selon qui, "pour la première fois également, le sujet de la Palestine a été utilisé comme thème de campagne électorale par un parti politique, comme nous l'avons vu lors de la campagne pour les élections européennes du 9 juin 2024". Le Service de la protection de la communauté juive déplore "le martèlement de l'accusation mensongère de génocide, ainsi que son corollaire consistant à accuser les soutiens d'Israël d'être 'pro-génocide'" et se dit, de manière plus générale, particulièrement inquiet pour l'avenir des Juifs en France.