Cet objet est désormais illégal dans certaines villes françaises, attention si vous en avez un près de chez vous

Cet objet est désormais illégal dans certaines villes françaises, attention si vous en avez un près de chez vous La chasse est ouverte dans plusieurs villes françaises contre cet objet qui pullule dans l'espace public.

On ne peut pas mettre ce qu'on veut dans l'espace public. Des agents municipaux sont en train de retirer cet objet posé par des propriétaires, mais qui est devenu illégal. Un arrêté a été publié le 24 janvier, interdisant sa présence dans l'espace public et les premiers retraits ont commencé ce jeudi 13 février. Les personnes concernées ont été averties par un étiquetage collé sur ce dernier et avaient un délai de 15 jours pour l'enlever. Passé ce dernier, l'objet était considéré comme "abandonné". 

Il s'agit des boîtes à clés, qui servent aux touristes à récupérer les clés du logement qu'ils ont loué sans que le propriétaire ait à se déplacer. La Ville de Paris a interdit toutes "boîtes à clés, boîtes de consignes avec accroche cadenassée et tout autre dispositif, réceptacle ou objet destiné à contenir un effet personnel sur le mobilier urbain implanté sur le domaine public". Les premières retirées étaient souvent accrochées sur des attaches pour vélos ou des grilles, présentes dans la rue. Elles peuvent être récupérées par leurs propriétaires auprès de la mairie. La police va continuer à étiqueter les boîtes à clés indésirables et les habitants sont appelés à signaler leur présence par l'application DansMaRue.

Cela vise à protéger le mobilier urbain, mais pas que. Cette action a surtout pour but de lutter contre les locations de courte durée : "Arrêtez de louer vos meublés touristiques illégaux, arrêtez au plus vite, autrement vous allez payer des millions d'euros d'amende car beaucoup de ces propriétaires ont plus de dix logements", a dénoncé Jacques Baudrier, adjoint à la mairie de Paris en charge du logement, auprès de BFMTV.

La chasse aux boîtes à clés est un premier pas de ce combat pour "reconquérir les 25 000 meublés touristiques illégaux" à Paris, dont elles sont des indices clairs. Depuis le 1er janvier, la durée maximale de location a déjà été réduite de 120 à 90 jours par an dans la capitale pour revaloriser les locations de longue durée.

Ces logements sont souvent loués sur la plateforme Airbnb, qui se défend, dans un communiqué, de n'avoir "aucune tolérance pour la pratique illégale consistant à apposer des boîtes à clé dans l'espace public". Paris n'est pas la seule ville française à traquer ces objets dans la rue. C'est aussi le cas d'autres grandes communes comme Marseille, Nice, Toulouse, Lille, Annecy ou encore Rennes.

Concernant les autres emplacements des boites à clés, sur les maisons, elles ne peuvent pas être retirées, alors que dans les copropriétés, les règles se compliquent. Si une boite à clés est présente dans les parties communes, elle doit avoir été signalée et autorisée lors d'une assemblée générale. Le règlement de la copropriété peut aussi interdire directement les activités de location à courte durée.