Le pape conduit dans "la chambre des larmes" : cette pièce a ce nom pour une raison très précise

Dans la Chambre des larmes, le nouveau pape laisse derrière lui son ancienne vie. Et le nom de cette pièce n'a pas été donné par hasard.

Le Vatican est en pleine effervescence : depuis lundi 5 mai, les 133 cardinaux électeurs sont réunis à Rome en vue du conclave, qui s'est ouvert ce mercredi 7 mai pour élire le successeur du pape François. L'accès à la chambre des larmes marquera l'un des tout premiers instants du pontificat du nouveau pape. Mais de quoi s'agit-il exactement ?

Dans cette modeste chapelle de neuf mètres carrés attenante à la chapelle Sixtine, le nouveau pape vivra l'un des moments les plus solennels de son pontificat naissant. C'est dans la chambre des larmes qu'il se recueillera en silence, revêtira la soutane blanche et les ornements pontificaux, avant de faire sa première apparition au balcon de la place Saint-Pierre.

Nichée au cœur des appartements pontificaux du palais apostolique, cette petite pièce doit son nom aux larmes que versent souvent les nouveaux élus, submergés par l'émotion. C'est du moins ce qu'a retenu l'histoire de la papauté. C'est dans ce lieu intime qu'ils se retirent, seuls, quelques instants après leur élection, avant de reparaître en blanc pour leur première apparition publique.

Ce moment, d'une solitude absolue, marque une profonde transition personnelle et spirituelle. Le cardinal y entre en homme d'Église, il en ressort en tant que chef spirituel de plus d'un milliard de fidèles. D'où les larmes, fréquemment observées ou racontées, face à la conscience soudaine du poids immense de la mission qui débute.

Dans ce lieu chargé de silence, le nouveau pape abandonne sa vie d'avant : son nom de baptême, son intimité, son quotidien. Il y adopte un nouveau nom, un nouveau rôle, un nouveau destin. Cette métamorphose s'apparente à une mort symbolique. Il est probable que dans cette chambre des larmes, le nouveau pape réalise pleinement ce qui vient de lui arriver. Il est confronté au poids immense de sa nouvelle charge : il devient le chef spirituel de plus d'un milliard de catholiques, mais aussi le chef d'État du Vatican.