Voici ce qui remplace les commerces de proximité dans les petites villes, même plus besoin de se faire livrer

Voici ce qui remplace les commerces de proximité dans les petites villes, même plus besoin de se faire livrer En France, une nouvelle façon de faire ses courses est en pleine expansion et elle ne s'effectue pas en ligne.

Si le drive est devenu un moyen très répandu pour faire ses courses alimentaires, une nouvelle méthode se développe dans les villes françaises. Sans passer par une commande en ligne ni un passage chez un commerçant, ce service permet d'avoir accès à des produits locaux. Il représente aussi un gain de temps et un accès 24h/24h. C'est donc très pratique pour les personnes pressées ou dont le mode de vie ne concorde pas avec les horaires des commerces de proximité.

Il s'agit des distributeurs automatiques alimentaires qui sont présents dans de nombreuses communes et gagnent du terrain. Le système est très simple : il suffit de choisir ses produits, de taper le numéro des casiers correspondants, de payer et puis de récupérer ses achats. Charcuterie, œufs, fromages, fruits, légumes, il y a de plus en plus de choix. Les seuls produits interdits sont l'alcool ou le tabac.

Les règles sanitaires sont les mêmes que pour les autres commerces : maintien de la chaine du froid, frigo à 4 degrés maximum et respect des dates limites de consommation. Dans la majorité des cas, leur installation est soumise à une autorisation de la mairie.

En France, on compte 80 000 distributeurs alimentaires automatiques. Il en existe de nombreux pour la livraison du pain ou encore des pizzas, pratique quand le frigo est vide. NeoAdial, l'un des principaux fabricants français de distributeurs de pizzas, a expliqué être passé de 1000 installations en 2020 à 4000 en 2024, rapporte RMC

Ce service permet aux agriculteurs de ne pas perdre de temps à la vente. "On s'y retrouve largement car nous ne bloquons pas le temps à être sur place, à faire la vente. C'est l'interface qui gère tout, nous faisons juste le réapprovisionnement des produits. Nous fixons le prix", explique auprès de franceinfo Samuel Murray, éleveur de porc, ravitaillant 138 casiers de Saint-Hilaire Les Places en Haute-Vienne. La maire de la ville a décidé d'y recourir suite à la fermeture des commerces locaux. Ce problème est récurrent en France : 60% des communes ne disposent d'aucun commerce, c'est pourquoi les casiers se trouvent davantage en zone rurale.

Quand ils sont installés dans une zone urbaine avec déjà plusieurs commerces, ils peuvent davantage poser problème. Les commerçants ainsi que certains restaurateurs dénoncent alors une concurrence déloyale. Leur installation demande, en effet, moins de coûts, n'ayant pas de salariés ou de loyers à payer.