Attentat à Munich : une mère et sa fille de deux ans succombent, ce qu'on sait du suspect et du bilan

Attentat à Munich : une mère et sa fille de deux ans succombent, ce qu'on sait du suspect et du bilan Après qu'un conducteur a foncé dans une foule à Munich jeudi 13 février, faisant une quarantaine de blessés, une mère et sa fille ont succombé à leurs blessures.

Le bilan s'alourdit. Une mère de famille de 37 ans et sa fille de 2 ans ont succombé à leurs blessures samedi 15 février, après avoir été percutées jeudi lors d'un attentat à la voiture-bélier. Elles avaient été blessées avec 37 autres personnes lors d'une manifestation à Munich dans la matinée. Ce rassemblement comptait environ 1000 personne. Le conducteur de la voiture, une Mini Cooper, aurait suivi le cortège et dépassé une voiture de police avant d'accélérer et de foncer sur l'arrière du groupe de manifestants, faisant plusieurs victimes sur son passage. "Huit personnes sont gravement blessées et dix moyennement", avait annoncé Christian Huber vice-président de la police de Munich, lors d'un bilan préliminaire.

Le conducteur du véhicule a pu être rapidement interpellé par les forces de l'ordre qui ont ouvert le feu sur la voiture, lorsque celle-ci a entamé sa course vers la foule, et avant que l'individu soit sorti de l'habitacle. Le suspect a pu être entendu et il est passé aux aveux : il a reconnu avoir délibérément foncé sur la foule. 

L'auteur se serait "auto-radicalisé"

Le conducteur, âgé de 24 ans, "a reconnu avoir percuté volontairement les participants à la manifestation et a pour cela donné une raison que je résumerais comme une motivation religieuse", a indiqué Gabrielle Tillmann, représentante du parquet local. Selon la police, il se serait "auto-radicalisé". L'homme aurait crié "Allah Akbar" après son arrestation, avant de se mettre à prier. Plusieurs messages de nature religieuse ont été retrouvés dans son téléphone. Mais "rien n'indique qu'il était lié à une quelconque organisation telle que l'Etat islamique", a précisé Gabrielle Tillmann.

La représentante du parquet a aussi détaillé le profil du suspect, un demandeur d'asile de nationalité afghane : "Il vivait dans un appartement loué à Munich. Il travaillait dans le secteur de la sécurité en tant que détective de magasin". Il n'avait pas d'antécédent judiciaire, hormis "une seule fois en Bavière une procédure pour fraude à l’agence pour l’emploi". Selon Franceinfo, le jeune homme s'est fait connaître sur les réseaux sociaux comme culturiste. Il aurait participé à plusieurs compétitions en Bavière. Le journal Spiegel ajoute que selon ses informations, le suspect a été identifié comme étant un certain Farhad N. né à Kaboul en 2001. Arrivé en Allemagne en 2016, l'homme aurait vu sa demande d'asile rejetée mais aurait reçu un permis de tolérance lui évitant l'expulsion. 

Après son interpellation, une expertise psychiatrique a été effectuée, ne révélant pas de troubles psychiques ayant pu altérer son discernement, a indiqué le parquet. Le chancelier allemand, qui avait dès jeudi évoqué un "attentat", a déclaré que "l'assaillant" sera condamné par la justice allemande et "renvoyé dans son pays même si les conditions ne sont pas acceptables là-bas".

Dernières mises à jour

09:32 - Le bilan s'alourdit : une mère et sa fille succombent de leurs blessures

Après avoir été percutées par une voiture-bélier jeudi 13 février, une mère de 37 ans et sa fille de 2 ans ont succombé à leurs blessures samedi. Elles faisaient parti des quelque quarante blessés de l'attentat, et sont les seuls décès.