Participer au développement des PME avec les FCPI et FIP
Les fonds communs de placement dans l'innovation et les fonds d'investissement de proximité permettent d'investir dans de jeunes entreprises. Avantages et risques.
Investir dans des FCPI et des FIP c'est avant tout mettre son épargne à disposition d'une ou plusieurs entreprises qui souhaitent grandir. En effet, les fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI) sont constitués au moins à 60 % d'actions et de parts sociales émises par des sociétés innovantes. Quant aux fonds d'investissement de proximité (FIP), ils doivent être composés à 60 % de titres émis par des PME au minimum, dont au moins 10 % sont régionales. Premier bémol pour ces deux types de fonds, leur souscription n'est pas libre. Elle intervient pendant une période précise, communiquée à l'avance. Passé ce délai, il n'est plus possible d'apporter vos économies à l'un de ces fonds.
Il est possible d'obtenir une réduction d'impôt sur le revenu égale à 25 % du montant des versements effectués au cours de l'année d'imposition concernée.
Cette règle est liée à une niche fiscale. Un investissement sur un FCPI ou FIP permet de réduire son impôt sur le revenu, voire son impôt sur la fortune (ISF). Dans les deux cas, il est possible d'obtenir une réduction d'impôt sur le revenu égale à 25 % du montant des versements effectués au cours de l'année d'imposition. Mais pour cela, il faut conserver ses parts pendant au moins cinq ans. Sinon, cet avantage fiscal est perdu. De plus, ces réductions d'impôt sont plafonnées, pour chacun de ces supports d'investissement, à 3 000 euros pour un célibataire et à 6 000 euros pour un couple. Concernant l'ISF, la souscription aux parts de FIP ou de FCPI donne droit à une réduction d'impôt de 50 % du montant des versements effectués au cours de l'année d'imposition. Ici, pour bénéficier de l'avantage fiscal, il faut conserver ses parts jusqu'au 31 décembre de la cinquième année suivant celle de la souscription. Et l'avantage est plafonné à 20 000 euros.
Entre 3 et 4 % de frais de gestion
Il ne faut pas s'intéresser uniquement à l'avantage fiscal mais aussi à la performance. C'est là, le second bémol. Dans la mesure où il s'agit d'un investissement en valeurs mobilières, il est difficile de connaître le rendement des parts dès la souscription. Il n'y a aucune garantie de retrouver sa mise de départ. Tout va dépendre des résultats des entreprises en question. Il faut donc trouver d'autres critères d'évaluation comme la qualité de la société. Plusieurs indicateurs donnent des informations sur ce point, à commencer par la valeur liquidative. Publiée deux fois dans l'année, elle donne la valeur du fonds à un moment donné. Pour une meilleure évaluation mieux vaut toutefois porter son attention sur le taux de rendement interne publié car il prend en compte les frais prélevés.
La souscription aux FIP et aux FCPI n'est pas gratuite. C'est le troisième bémol. Ainsi l'investisseur est parfois contraint de payer des frais d'entrée. Heureusement, ce n'est pas le cas pour tous les fonds. Même chose pour les frais de sortie. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à négocier ces sommes auprès de l'intermédiaire par le biais duquel vous avez investi. L'argument le plus facile à avancer étant que certains courtiers proposent la gratuité. Par contre, il est difficile d'échapper aux frais de gestion. Ils sont obligatoires et doivent être réglés tous les ans. Ils représentent entre 3 et 4 % de l'encours géré dans l'année. Ce qui est loin d'être une paille.