Pour votre crédit immobilier, préférez la caution mutuelle à l'hypothèque

Peu couteuse et rapide à obtenir, la caution mutuelle permet avantageusement de garantir un emprunt immobilier auprès des banques.

Pour accepter de financer un prêt immobilier, les banques sollicitent une caution pour couvrir les échéances qui viendraient à ne pas être réglées. Le recours à l'hypothèque peut être substitué par le cautionnement d'une société spécialisée, tant pour l'acquisition de biens immobiliers neufs ou anciens, d'un terrain que de la réalisation de travaux. Il s'agit de la caution mutuelle.

Ce dispositif repose sur le principe de la solidarité puisque les sommes récoltées servent à régler les éventuels problèmes de remboursement des adhérents en difficulté. Et chaque souscripteur contribue à un fonds commun proportionnellement au montant du prêt souscrit.

Une contribution remboursée à hauteur de 80 %

Toutefois, cette contribution versée à un fonds mutuel de garantie se décompose en deux parties distinctes. La première est restituée à l'emprunteur à la fin du crédit. Son montant dépend du nombre d'échéance impayées. Ainsi, elle varie de 50 à 80 % du montant de la contribution. La seconde correspond à la rémunération de la société de cautionnement. Elle correspond au minimum à 20 % de la contribution, en l'ascence d'impayés. Ce montant est définitivement acquis par la société de cautionnement de crédit.

Cette répartition varie beaucoup d'un établissement à un autre. Par exemple, au Crédit Logement, l'un des acteurs du marché de la caution, pour un prêt de 180 000 euros, son simulateur indique une participation de 1 640 euros au fonds de garantie et 300 euros pour la commission, soit un coût total de 1 940 euros. Mais à la fin du prêt, 1 230 euros seulement seront restitués, s'il n'y a pas eu de défaut de paiements. Autrement dit, vous ne récupérez que 63 % des sommes versées pour bénéficier de la garantie. Ce qui montre qu'il faut là aussi faire jouer la concurrence pour obtenir le meilleur remboursement en cas d'absence d'échéance de prêt non payée.

Un moindre coût financier

Quoi qu'il en soit cette garantie vous permet de réaliser sans nul doute de précieuses économies. A la différence d'une hypothèque, la caution mutuelle est un acte sous seing privé. Ce qui signifie qu'elle ne nécessite pas le passage devant un notaire. Et ce n'est pas le moindre des avantages car cela permet de ne pas payer de frais d'entrée, ni de mainlevée si vous remboursez le prêt de manière anticipée, ou de frais de conservation d'hypothèque.

Au final, le coût total de cette caution mutuelle varie entre 1 et 2,5 % du montant du prêt. Par rapport à une hypothèque, cela peut représenter une économie allant de 30 à 50 % des frais liés à la constitution d'une garantie. Certaines catégories professionnelles bénéficient même d'avantages encore plus conséquents. La Casden, une mutuelle réservée aux salariés de l'Education nationale, ne facture ainsi aucun frais à ses membres.

 
Les organismes de cautionnement et les banques distributrices
Organismes de caution Banques distributrices
Source : Crédit Logement, SACCEF, Bred Habitat, CMH
Bred Habitat Bred-Banques Populaires
CMH Crédit Mutuel
Crédit Logement BNP Paribas, Société Générale, LCL, Crédit Agricole, CCF, La Banque Postale
SACCEF Caisses d'Epargne, Crédit Immobilier de France

Des formalités simplifiées

Le fonctionnement de cette garantie est relativement souple. Elle est le plus souvent accordée en moins de 48 heures contre trois mois en moyenne pour une hypothèque. De plus, cette caution peut être reportée, sans frais, sur une nouvelle acquisition avec l'accord de la banque. Enfin, la formule autorise, en cas de difficultés financières, des rééchelonnements de dettes, ainsi que des arrangements visant à contourner la saisie en permettant au propriétaire de revendre lui-même son bien. Alors que le non paiement d'un crédit sous hypothèque risque de provoquer rapidement la mise aux enchères du bien, la caution mutuelle n'entraîne cette procédure qu'en dernier recours.