Crédit : comment anticiper un impayé
Vous faites face à des échéances de crédit qui deviennent difficiles à honorer. Le risque d'impayé est imminent. Voici les solutions qui s'offrent à vous pour éviter pareille situation.
Perte d'emploi, baisse des revenus, nécessité de solder un crédit-relais... Les remboursements de crédit représentent un poids financier non négligeable dans un budget et peuvent devenir trop importants lorsque des difficultés financières apparaissent. Si vous pressentez que vous allez avoir du mal à faire face à vos échéances, ne laissez pas la situation empirer et agissez le plus tôt possible.
Tout d'abord, pensez à activer les garanties des différentes assurances que vous avez souscrites (incapacité de travail, perte d'emploi...). Si elles prennent effectivement en charge la situation que vous subissez, vous aurez une bouffée d'air qui sera la bienvenue dans vos finances. Elles ne suffiront peut-être pas à vous sortir de ce mauvais pas. En complément, pensez à solliciter une aide financière auprès de votre entourage ou de votre employeur. Ce dernier peut vous verser en avance une partie de votre treizième mois ou une avance sur salaire.
L'art de négocier
Ensuite, à défaut de ne pouvoir bénéficier de ces solutions alternatives, adressez-vous à l'établissement financier ou à la personne qui vous a prêté de l'argent. Peut-être acceptera-t-il de renégocier les délais de remboursement. Cette démarche peut vous sortir de l'impasse surtout si vos difficultés financières sont passagères. Attention, si le prêteur n'accepte pas ce réaménagement et que vous vous retrouvez en situation d'impayé, ce dernier peut demander la résolution du contrat. Concrètement, cela vous oblige à rembourser les mensualités dues et celles à venir jusqu'au remboursement total du prêt, auxquelles s'ajoutent éventuellement des intérêts de retard. Au final, son refus ne fait qu'aggraver la situation. Faites-lui donc bien comprendre que repousser la date de remboursement peut également servir ses intérêts. Si le prêteur accepte, il peut en contrepartie augmenter le taux d'intérêt du capital restant à rembourser jusqu'à trois points d'intérêts supplémentaires.
Si la négociation avec le prêteur reste au point mort, vous avez la possibilité de saisir le juge d'instance. Au vu de votre dossier, ce dernier a la possibilité d'accorder des délais de paiement supplémentaires allant jusqu'à deux ans. Il peut même décider que durant ce nouveau délai les échéances reportées ne génèrent pas d'intérêts. Il n'y a pas de surcoût.
Autre possibilité pouvant être retenue par le juge : le report du paiement de ces mensualités à la fin du contrat de prêt initial, à condition que la durée de ce prêt ne soit pas allongée au-delà de deux ans supplémentaires. Cette procédure peut s'avérer longue et fastidieuse, il convient de l'actionner seulement après avoir échoué dans la négociation avec l'organisme qui vous a accordé le prêt.
Enfin, si vous n'avez pas d'autre recours, il vous reste la dépose d'un dossier auprès de la Commission de surendettement. Cette dernière tentera de mettre en place un plan de remboursement avec votre accord et celui du créancier. Attention, elle n'est pas la solution à tous les maux. Tous les dossiers ne sont pas pris en compte et le plan de redressement proposé vous empêche de recourir au crédit tant que le plan n'est pas terminé.