Poser un jour de congé pour chercher un emploi, c'est possible : des milliers de Français y ont droit
C'est un droit que la plupart des salariés ignore. Pourtant, il peut s'avérer bien utile dans le monde du travail. Si les envies de changement d'entreprise sont courantes tout au long de l'année, il n'est pas toujours facile de se lancer dans les recherches. Prendre le temps pour éplucher les différentes offres, refaire son CV et rédiger sa ou ses lettre(s) de motivation n'est pas évident. Et lorsque l'on finit par décrocher un entretien, se pose une épineuse question : quand vais-je pouvoir m'y rendre alors que j'ai toujours mon emploi ?
Généralement, c'est sur la pause de midi ou en fin de journée que ces rendez-vous sont programmés, question de facilité pour le candidat. Cependant, il existe une autre solution méconnue pour pouvoir quitter son poste quelques heures à n'importe quel moment de la journée afin d'honorer son entrevue… et même pour s'enquérir des différentes annonces.
Plusieurs conventions collectives permettent en effet à un salarié de se consacrer à la recherche d'emploi malgré ses obligations professionnelles. C'est notamment le cas de la principale du secteur privé, la convention Syntec, sous laquelle évolue près d'un million de travailleurs. Celle-ci prévoit que "les salariés ont le droit de s'absenter pour recherche d'emploi pendant six jours ouvrés par mois, pris chaque mois en une ou plusieurs fois, en principe par demi-journée."
Cela signifie donc qu'il est possible de prendre son mardi après-midi ou son jeudi matin afin de trouver un autre job, que ce soit pour fouiller les propositions, rédiger sa candidature ou se déplacer à son entretien. Mais attention, ces absences ne peuvent être autorisées par l'employeur qu'après avoir donné sa démission et ne sont pas rémunérées. Cela entraine donc une perte de salaire. En revanche, dans le cadre d'un licenciement, ces absences restent payées comme un congé traditionnel.
D'autres conventions collectives prévoient également d'octroyer des heures aux salariés démissionnaires afin de chercher un emploi. Il s'agit de celle des entreprises de la publicité et celle qui concerne les magasins de vêtements. Les personnes embauchées sous cette convention peuvent consacrer deux heures par jour travaillé à la recherche d'un emploi, une fois leur démission donnée, tout en maintenant leur rémunération.
Une astuce sur laquelle beaucoup de salariés devraient se pencher prochainement, la période estivale étant propice aux changements d'emplois. Au 3e trimestre 2023 (juillet-août-septembre), près de 560 000 démissions avaient été enregistrées et 530 000, déjà, en 2022 sur la même période.