Gare à vos factures d'électricité, un nouvel impôt en passe d'être créé

Les taxes payées sur l'électricité risquent d'augmenter dans quelques semaines.
-10% sur la facture d'électricité ! L'annonce a été faite en grande pompe, dans un contexte inédit et inflammable. Alors que la France navigue à vue depuis des semaines et que la question du pouvoir d'achat reste la préoccupation numéro un de la population, l'arrivée de l'automne et de l'hiver avec la baisse des températures est observée avec appréhension par beaucoup de ménages : l'addition énergétique devrait être salée dans quelques mois.
Si promesse a été faite de diminuer la somme à régler à Engie, TotalEnergies ou autres, une entourloupe se cache derrière. Car ce qui n'a pas été explicitement dit, c'est qu'une nouvelle taxe sur l'électricité pourrait voir le jour et serait payée par tous les Français. Et cela n'a pas été crié sous tous les toits.
Les données sont claires et nettes : sur une facture d'électricité, près de la moitié de la somme correspond à des taxes diverses, plus ou moins élevées en fonction de votre consommation. Une part colossale qui n'est pas près de diminuer.
Une proposition a en effet été faite pour ponctionner un peu plus le portefeuille des ménages. Cela n'est évidement pas présenté ainsi, mais la finalité sera belle et bien celle-ci. Concrètement, l'Etat veut imposer à EDF (principal producteur d'électricité) de payer un impôt supplémentaire sur ses centrales nucléaires et barrages hydroélectriques. Recette espérée : près de 3 milliards d'euros par an.
Sauf qu'EDF ne va évidemment pas payer ça de sa poche et devrait le répercuter sur les consommateurs, sans que ceux-ci ne s'en rendent compte. Dans quelques mois, le coût de l'électricité seule va beaucoup baisser. Le moment opportun pour augmenter, discrètement, celui des taxes. Cette hausse devrait être importante mais n'empêchera pas la note globale de baisser.
Un tour de passe-passe presque incognito, résumé par Fabien Choné, ex-patron de Direct Energie, dans La Tribune : "Plutôt que payer beaucoup moins qu'actuellement, les ménages paieront ainsi un peu moins." Dans quelles proportions ? La question n'est pas encore tranchée.
En effet, le projet de création de cette nouvelle taxe n'est pas encore certain d'aboutir, mais il s'agissait d'une piste sérieusement étudiée par Gabriel Attal et Bruno Le Maire. Le nouveau Premier ministre Michel Barnier, à la tête d'un gouvernement tout juste formé, a hérité de la proposition. Reste à savoir si le nouvel homme fort de Matignon, accompagné du nouveau ministre de l'Economie Antoine Armand, la validera.