Test Renault Twizy : O.R.N.I. électrique
Le Renault Twizy fait partie de ces véhicules qu'on a hâte d'essayer. On ne s'attend évidemment pas à tester une Ferrari, une Rolls-Royce ou une Formule 1, mais un véhicule tellement atypique qu'il ne peut que changer du quotidien.
Au volant du Twizy, tu seras toisé
Avec son dessin de quadricycle du futur, le Renault Twizy étonne. Qu'il plaise ou non, le petit véhicule électrique a le mérite d'étonner. L'arrêt au feu tricolore est à chaque fois l'occasion pour un scootériste ou un motard, de vous poser des questions sur ce drôle d'engin. Et, stationné dans la rue, le Twizy rameute les foules. Bien sûr, l'effet nouveauté entre en jeu, mais les gens sont vraiment attirés par sa sympathie et curieux de savoir comment il fonctionne. Au vu des réactions positives des passants, j'imagine alors que le Twizy ne passe pas inaperçu et devrait séduire une large clientèle, avant tout urbaine.
Optiques de phares toutes en rondeurs, essieux et suspensions visibles... Le Twizy arbore une bouille à la fois inédite et sympathique. De profil, le véhicule électrique séduit par ses rondeurs, mais également avec ses portes à ouverture en élytre, très originales. On regrette en revanche qu'il faille débourser 590 euros pour profiter de celles-ci. L'arrière est lui aussi inédit. Le Renault Twizy dévoile en effet un unique phare rouge, un peu à la façon de Cyclope dans X-Men. Placé en hauteur, ce dispositif lumineux permet d'être vu des autres usagers, à défaut d'être entendu. Du côté des rangements, l'intérieur du Twizy propose deux boîtes à gants (l'une se ferme à clé, l'autre profite d'un allume-cigare), ainsi qu'un espace vide, situé sous le siège du passager arrière. Le volume de rangement peut atteindre les 55 litres.
Au volant du Twizy, tu te déplaceras sans polluer
Après un rapide (mais complet) briefing, je prends enfin le volant de cet engin curieux. Malgré son look de vaisseau spatial, le quadricycle dévoile un habitacle tout à fait normal (peut-être un peu trop). Un volant, deux pédales, deux rétroviseurs... Je ne me sens pas trop dépaysé. Contact enclenché et frein à main desserré, j'appuie sur la pédale de droite et constate que le Twizy avance dans le plus grand des silences. Seul un léger sifflement accompagne mon trajet, à l'instar des autres modèles électriques. Car, rappelons-le, le petit véhicule de Renault est 100% électrique. Il s'équipe d'une batterie Lithium-ion de 6 kWh et développe une puissance de 13 kW (environ 17 ch) et 57 Nm. Offrant ainsi des accélérations correctes, le Twizy permet de s'intégrer parfaitement dans la circulation parisienne. Il peut même atteindre en vitesse de pointe les 85 km/h. Large, le Twizy profite d'une très bonne tenue de route et offre un comportement quasi imperturbable. Il est stable et difficile à prendre en défaut. Sachez que son châssis tubulaire a été développé par Renault Sport et qu'il profite d'un airbag conducteur. Seul le freinage m'a paru un peu juste durant mon essai.
Avec son câble de 3 mètres de long intégré au véhicule, le Renault Twizy est rechargeable sur des prises domestiques 220 Volts en seulement 3h30. Ainsi, le plein de votre Twizy ne vous coûtera que 78 centimes d'euros en heures pleines et 54 centimes en heures creuses. Autre avantage, il suffit de lever le pied pour recharger la batterie du véhicule, grâce à l'énergie cinétique. Le Twizy propose une autonomie annoncée de 100 km, mais nous sommes plus proches des 60 km, largement suffisant pour les trajets urbains.
Au volant du Twizy, tu devras t'adapter
Presque deux fois plus large qu'un Piaggio MP3, le Renault Twizy ne permet pas aux habitués des deux-roues de se faufiler parmi le flot de la circulation. Vous êtes ainsi "condamné" à attendre patiemment dans les embouteillages, à la différence des scooters ou des motos, qui peuvent remonter les files de véhicules. Comparé aux voitures, le Renault Twizy dévoile néanmoins des dimensions compactes. Il ne dépasse pas les 2,34 mètres de long, 1,24 mètre de large et 1,45 mètre de haut. Il est ainsi très facile de le garer dans le sens de la marche ou de façon perpendiculaire.
Le Renault Twizy peut accueillir en son sein deux personnes en tandem. Si le conducteur (ou la conductrice) est plutôt bien installé(e), le passager est en revanche quelque peu délaissé. L'assise est dure et la vision restreinte. A déconseiller donc aux personnes claustrophobes ! Autre point négatif : la charge utile règlementaire ne dépasse pas les 110 kg (conducteur compris), veillez donc à transporter des poids-plumes.
Au volant du Twizy, tu seras moins riche mais déstressé
Parlons prix. Sachez tout d'abord que le Twizy est disponible en deux versions. Une accessible à partir de 16 ans aux détenteurs du BSR mais limitée à 4 kW (soit 5 ch), l'autre au détenteur du permis B (Celle de notre essai). La première est disponible de 6 990 à 7 790 euros, la deuxième de 7 690 à 8 490 euros. Ajoutez à cela la location de la batterie de 50 euros pour 36 mois et 7 500 km/an à 72 euros pour 12 mois et 15 000 km/an. Vous profitez ainsi d'une offre "tout compris" avec une assurance tout type de panne comprise, le remorquage 24h/24 et 7j/7.
Le Renault Twizy est l'un des véhicules les plus novateurs de ces dernières années. Le pari du constructeur est osé, mais on aime ça. Il souffle en effet un vent d'optimisme sur le marché auto. Malgré certains points à améliorer, le Twizy est néanmoins un véhicule très attachant dont on a du mal à se séparer. Avec déjà 1 400 commandes en seulement 3 semaines, le Renault Twizy devrait s'offrir un avenir radieux.
Les plus :
"Le pari du constructeur est osé, mais on aime ça."
Le concept novateur
La technologie 100 % électrique
Le comportement sain
L'offre "tout compris"
Les moins :
Les prix élevés
La qualité de finitions de l'habitacle
Le confort parfois rude