Pastille verte, écopastille, covoiturage... Ce que prépare le gouvernement

Pastille verte, écopastille, covoiturage... Ce que prépare le gouvernement Pour lutter contre la pollution du trafic, le gouvernement va étudier une série de mesures qui pénaliseraient les plus pollueurs et avantageraient les "éco-responsables".

Comment faire pour responsabiliser les automobilistes et réduire la pollution du trafic, notamment au coeur des villes ? C'est à ces interrogations que le gouvernement entend apporter, rapidement, des réponses. Selon le Parisien, une quarantaine de mesures sont à l'étude depuis ce mercredi 6 février, et le dispositif qui a le plus de chances de faire son apparition serait une "éco-pastille" qui différencierait les types de véhicules selon leur impact sur l'environnement.

Cela signifie-t-il le retour de la "pastille verte", lancée en 1998 par le gouvernement Jospin et abandonnée en 2003 ? C'est fort possible. Pour l'heure, le comité interministériel sur la qualité de l'air entend mettre sur pied un dispositif permettant d'identifier les automobilistes ayant adopté des usages éco-responsables. De cette manière, il sera plus simple pour les municipalités de réguler le trafic dans les centres-villes, quitte à limiter la circulation des véhicules les plus polluants, ou encore, à les taxer.

La réflexion, encore large, couvre même la possibilité de mettre des places de parking à disposition des automobilistes pratiquant le co-voiturage. Une manière de récompenser les bons comportements, sans avoir, cette fois, à faire payer les automobilistes.

L'association "40 millions d'automobilistes" a déjà signalé son mécontentement vis-à-vis d'une mesure qui pénaliserait les voitures polluantes. "La pastille verte n'est rien de plus qu'une discrimination qui n'ose dire son nom vis-à-vis de ceux qui ont besoin d'un tel véhicule, en particulier les familles. Peu importe le kilométrage et le CO2 émis, ce que l'on pointe du doigt, c'est la possession du véhicule". En d'autres termes, l'association accuse le gouvernement de taxer les français les plus modestes, équipés de vieilles voitures.

Des inquiétudes qui pourraient faire mouche et inciter le gouvernement à étudier des mesures d'accompagnement social ou des aides financières pour l'achat d'un véhicule neuf en remplacement d'un plus ancien.

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