Accidents de la route : les départements les plus meurtriers
Il n’est pas forcément plus dangereux de circuler à Paris qu’en Lozère ou dans le Loir et Cher. C’est ce qui peut ressortir des études annuelles de la sécurité routière qui compilent le nombre d’accidents, leurs types, causes ou hélas leurs conséquences avec de nombreux décès à la clé. L’Etat a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme cette année, constatant une hausse de la mortalité routière en 2014 après plusieurs années consécutives de baisse. 3384 personnes ont ainsi perdu la vie sur les routes de France l’année dernière contre 3268 en 2013. Mais la hausse n’est pas perceptible partout de la même manière. Si certains département suivent ou infirment de peu la tendance nationale, certains départements affichent de bien tristes bilans. Les Bouches du Rhône ont à elles seules déploré 127 décès sur l'ensemble de l'année 2014.
À partir des chiffres de la sécurité routière établis par l’ONISR (organisme national interministériel de la sécurité routière), il est possible de classer les départements mais aussi d’obtenir le taux de mortalité moyen. Celui-ci met en perspective le nombre de décès suite à un accident de la route (tués à 30 jours) avec le nombre d’habitants du département. On obtient ainsi un taux calculé sur un million d’habitants. Les chiffres peuvent alors être édifiants notamment pour un département d’outre-mer, la Guadeloupe avec un taux de 157 morts pour un million ou pour la Nouvelle Calédonie, dont les routes ont déjà été pointées du doigt par l’OMS avec un taux moyen sur la période 2012-2014 de 177 morts pour un million. À titre de comparaison, ce taux n’est que de 16 pour un million dans deux départements d’Ile de France très peuplés, Paris et les Hauts de Seine. Pour découvrir plus précisément ce classement, connaître les évolutions départementales, quelques particularités locales ou consulter les chiffres de votre département, cliquez sur la photo ci-dessus.