D'aucuns considèrent la "bagnole" comme un simple outil servant à relier deux points. Il est vrai que le contexte "auto phobe" dans lequel nous évoluons nous y encourage chaque jour : des prix d'achats et d'entretien que seul le sultan de Brunei peut envisager, des carburants aux cours de métaux précieux et des photo souvenir de nos excès d'enthousiasme que même Disney n'ose pas facturer aussi cher.
Mais, je ne suis pas de ceux là. Je considère les bagnoles sous un autre angle. Celui de la passion. J'entends déjà les mauvaises langues me rétorquer que je ne suis en rien novateur dans mon point de vue. Il est vrai. Mais j'entends bien le partager, ce point de vue, d'une manière différente et en parfait accord avec mon appréhension de passionné.
Comme le disait ce cher Nicolas De Chamfort, "les raisonnables auront duré, les passionnés auront vécu". Je trouve que cette citation (qui fait un tabac dans les dîners en ville) résume bien la situation dans laquelle je me trouve actuellement.
Afin d'éclaircir le tout, laissez moi partager avec vous une petite partie de ma vie (le reste est disponible sur Facebook). En tant que passionné averti, je me tiens au courant de l'actualité automobile au travers des média traditionnels : presse, TV, radio... Mais les menus proposés par lesdits média, quoique très alléchants, me laissent terriblement sur ma faim. L'explication de cette situation plus que frustrante (les abonnés aux régimes comprendront et, de fait, compatiront) est bibliquement simple : quel que soit le médium envisagé, la raison reste le fil conducteur des journalistes. La passion pourrait conduire ces simples mortels corruptibles par les fruits du péché vers des excès mortels. Plus simplement, il ne faut pas heurter la sensibilité d'un annonceur potentiel et/ou mettre en rogne une attachée de presse un peu coincée sous peine de dire adieu à toutes les présentations presses (et donc aux hôtels 5 étoiles sous le soleil marocain) et/ou à plusieurs centaines de milliers d'euros de budget pub. Le métier de journaliste automobile se voit malheureusement brimé par des logiques commerciales. Je ne le cautionne pas une seule seconde mais je m'efforce de le comprendre et de m'y adapter. C'est ainsi que Monsieur Cha..... et les énormités qui sortent de sa bouche ont une utilité jusqu'alors inattendue : ce pantin fantasque, utilisé comme fond sonore, parvient à conjurer les pires gueules de bois du dimanche matin (l'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération, qui, en effet, ne boit que très peu).
Je me suis donc tourné vers les nouveaux média de l'économie 2.0 libres et engagés...
Le développement de la blogosphère et des réseaux sociaux fut pour moi comme un espoir de voir autre chose. Enfin des gens calés parlant et échangeant de façon fun et débridée. Aurais-je trouvé mon salut ?
Que nenni.
Les forums et autres blogs ne font qu'échanger de monstrueuses banalités sur d'hypothétiques rassemblements et de médiocres photos de leur dernières titines. Je suis à fond pour la liberté d'expression et ne refuse en rien l'égalité que chacun doit avoir pour dire ce qu'il pense. Mais là, on atteint des sommets ayant un pouvoir vomitif exceptionnel ( les anorexiques apprécieront).
Le café du commerce n'a qu'à bien se tenir.
Le ridicule de la situation peut être comparé à la suivante : je me trouve sur une autobahn (autoroute allemande sans limitation de vitesse pour les non germanophones et/ou novices de la culture autoroutière) déserte, au volant d'une Ferrari (voiture rapide, pour les crétins) à rouler à 80 km/h. Toute la folie, le fun et donc le souvenir impérissable d'une telle situation sont bridés par des considérations raisonnables : "je ne vais pas rouler à 200, ça consomme trop".
Finalement, et comme on n'est jamais mieux servi que par soi même, j'ai décidé de proposer ma propre vision des choses en partageant avec celles et ceux qui le souhaitent mes idées et mes points de vue sur un objet qui a su se transcender et dépasser son statut de simple outil.
Pour ce faire, je vous propose, et comme fil rouge de mes interventions, de dresser mon panthéon de l'automobile selon la problématique suivante :
Cette question, que je pose à chaque fan de bagnoles que je croise, entretient de nombreux débats depuis plusieurs années et génère, sur son passage, de bien bonnes soirées (sinon, j'ai aussi une vraie vie...).
De prime abord, je n'ai pas de réponse à cette vaste question. Mais, afin de tenter d'élucider ce mystère (digne de celui de la chambre jaune quand même), je vous propose de passer en revue les différentes marques et leurs productions pour créer une "short list" (un écrémage en bon Français, mais je trouvais que "short list" ça faisait plus pro).
Mais ne vous fourvoyez pas, loin de moi l'idée de faire un catalogue. La justice pourrait alors considérer mes chroniques comme une incitation au suicide et la perspective de découvrir l'amour dans l'atmosphère moite des douches de la Santé ne fait pas vraiment parti de mes priorités.
Je vous propose plutôt des petites chroniques légères, pleines de mauvaise foi (assumée) et, surtout, ouvertes au débat.
Et comme il faut bien prendre le taureau par les cornes et commencer quelque part, je prendrai plaisir à réfléchir sur une marque italienne flamboyante et pleine d'histoire qui a su associer son image à celle d'un animal tout aussi puissant que dangereux et symbolique...